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TIEBILE DRAME : “IBK a violé le protocole de la Cédéao avec sa nouvelle loi électorale”

L’opposition dénonce un pays à deux vitesses qui se permet de violer le Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance. Une plainte contre l’Etat est envisagée.

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Les partis de l’opposition démocratique et républicaine ont tenu à la Maison de la presse, le 3 novembre 2016 une conférence de presse. Animée par le président du Parti le Parena, Tiébilé Dramé, accompagné par quelques leaders de l’opposition.

Tiébilé Dramé a indiqué qu’avec l’installation prochaine des “autorités intérimaires” et la tenue programmée des élections communales, c’est un pays qui va à deux vitesses qui se met en place du fait de l’incompétence et de l’incurie des pouvoirs publics.

Pour lui, la mise en place des autorités intérimaires est annoncée pour ce mois de novembre, sans débat et sans même prendre en compte les inquiétudes suscitées çà et là, sur la base d’un document appelé “entente”, signé le 19 juin 2016 par le gouvernement.

Selon Tiébilé, cela est une imposture juridique car le document viole la loi votée par l’Assemblée nationale le 10 mai 2016 et son décret d’application pris par le président de la République et le Premier ministre et son gouvernement le 18 mai 2016.

Concernant les élections communales du 20 novembre, il fera savoir que le gouvernement s’apprête à organiser des consultations communales “là où c’est possible” sur la base de deux lois électorales, celle du 14 octobre 2014 et celle promulguée le 17 octobre 2016 par le président de la République.

“Au Mali, l’on a atteint le sommet de l’improvisation et du pilotage à vue”, a-t-il dit. Selon M. Dramé, c’est en violation flagrante du Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance que le président de la république a promulgué cette nouvelle loi.

L’article 2 de ce Protocole stipule (1er alinéa) : “Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité́ des acteurs politiques”.

“Pour l’histoire, pour prendre date et pour la pédagogie, l’opposition saisira la Cour de justice de la Cédéao pour dire le droit communautaire (qui est au-dessus de la loi nationale)”, a-t-il martelé.

A propos de l’insécurité, Tiébilé Dramé a souligné qu’en dépit des assurances trompeuses du gouvernement, la multiplication des attaques armées à Bamako et dans les communes environnantes interpelle le président de la République et son gouvernement.

Seydou Karamoko KonéSource: Le Flambeau

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