Sur invitation des partis politiques de l’opposition, des dizaines de milliers de Maliens ont marché hier samedi pour dire leur ras-le-bol face à la cherté de la vie, le manque d’emploi, la pénurie d’eau, la mauvaise gestion et la dilapidation des ressources publiques.
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Les Bamakois ont répondu massivement à l’appel des partis politiques de l’opposition pour une marche qui a mobilisé beaucoup de monde. En première ligne Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition. La marche est partie de la Place de la liberté pour finir au monument de l’Indépendance.
Plusieurs présidents des partis politiques de l’opposition ont également pris part à la marche.
Les jeunes ont à leur manière pris part à l’événement. Des filles arboraient un uniforme aux couleurs du drapeau national. « Je suis élève en classe de 12è. Je suis là pour le Mali, et pour dénoncer les dérives du régime en place », lance en souriant O. Diarra. A côté, Salimata K. s’écrie : « Nous réclamons du respect à l’égard de la jeunesse malienne, car elle a trop souffert. Chaque jour des compatriotes tombent au nord. Chaque jour, des Maliens sont lâchement tués au nord».
Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) était présent à cette manifestation qui a drainé la foule malgré le soleil brûlant. « Le peuple est sorti aujourd’hui pour dire assez !
Les trente deux mois de la gouvernance IBK ont été un fiasco démocratique. Nous l’avons dit et redit, le président de la République et son gouvernement sont atteints d’une maladie, une maladie plus grave que la parathyroïde. Cette maladie, c’est l’autisme, ils ne voient rien, ils n’entendent pas les gémissements du peuple malien encore moins les soupirs des femmes du Mali ». Et d’ajouter que les partis politiques de l’opposition se réuniront dans les jours à venir pour déterminer la suite à réserver à cette marche. « Nous allons nous asseoir au niveau des responsables des partis politiques de l’opposition pour décider la suite à réserver à cet immense succès politique et démocratique du peuple pour dire au gouvernement il y a un ras-le bol », a-t-il souligné.
Au terme de la marche, dans une déclaration, le chef de file des partis politiques de l’opposition, Soumaila Cissé, a égrené un chapelet de manquements du gouvernement. Il s’agit, entre autres de l’accroissement du taux de chômage des jeunes ; l’état de dégradation poussée de la situation scolaire et de la santé ; la corruption, l’impunité et la discrimination qui ont atteint un niveau inquiétant et constituent aujourd’hui un système de gouvernance.