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Tiébilé Dramé à propos des sanctions de la CEDEAO contre le Mali : «On ne peut pas continuer à vivre avec ces sanctions ; il faut chercher à en sortir avec des propositions courageuses, audacieuses »

Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a organisé, le samedi 12 mars 2022, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, une journée d’échanges et de réflexions sur la sortie de crise au Mali. Quatre thèmes ont été débattus par les participants lors de cette rencontre. Il s’agit entre autres de : «La situation sécuritaire » ; de « L’impact des sanctions. Quelles solutions? » ; « Les réformes et le chronogramme électoral » ; et « Une transition inclusive ». Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, a fait savoir que les sanctions de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), prises le 9 janvier 2022 contre le Mali, ont causé un impact négatif. « On ne peut pas continuer à vivre avec ces sanctions, donc, il faut chercher à en sortir. Comment pouvoir en sortir ? C’est que nous devons, nous Maliens, venir avec des propositions courageuses, audacieuses pour pouvoir mettre fin à la crise politique et institutionnelle que nous connaissons », a-t-il dit.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette rencontre organisée par le PARENA, parmi lesquelles on peut citer le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, les autres responsables du PARENA comme Me Amidou Diabaté, Adja Koura Kamissoko, Djiguiba Keïta (PPR), Sidi Touré, Sidi El Moctar Kounta, l’ancien ministre, Amadou Koïta, Assétou Sangaré de la Plateforme Espérance Nouvelle Jiguiya Koura, Dr. Ibrahima Sangho de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali (OBSERVATOIRE), Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath du CDR (Collectif pour la défense de la République), des représentants des mouvements signataires de l’accord. La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre était présidée par le président du PARENA, Tiébilé Dramé. Après l’observation d’une minute de silence en la mémoire des disparus, le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, a fait savoir que cette réunion est faite pour permettre aux Maliens de se parler, de parler sur l’état du pays, d’esquisser des solutions, et essayer de forger des convergences. Pour le président du parti bélier-blanc, il est grand temps au regard de l’étendue de la crise du Mali que les Maliens, qui sont préoccupés par l’état de leur pays, se retrouvent pour esquisser des solutions. «Je crois que c’est de cette manière là que nous pouvons aider ceux qui veulent nous aider à résoudre notre crise, nos voisins, la CEDEAO, la Communauté internationale. Ce serait bien que nous venions avec des propositions, des solutions endogènes internes que nous partagerons avec les pouvoirs publics de notre pays, avec les autorités actuelles de la transition. Ce serait bien que nous fassions cela ensemble pour montrer au monde entier que les Maliens sont porteurs de solutions à leurs problèmes », a souligné le président du PARENA. Il s’est réjoui de la qualité des participants à cette journée d’échanges et de réflexions. «Les représentants des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, c’est important, leur présence en ce lieu là aujourd’hui, parce que nous avons en commun ce pays, le Mali. Il est important qu’ensemble nous parlions pour sortir de la crise. Au regard de la violence enregistrée sur le territoire ces dernières semaines, c’est le moment d’insister sur le fait que dans le contexte actuel du pays, il est important que toutes les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale observent la plus grande retenue en parole et en acte. C’est extrêmement important que sous les nuages que certains croient percevoir sur ce qui se passe dans la partie nord du pays, que cela soit dissipé très vite, que la question du maintien de la paix, du processus de paix et de stabilisation du pays soit l’objet d’un consensus général, que personne ne franchisse une ligne rouge », a précisé Tiébilé Dramé. A ses dires, le Mali est dans une situation difficile. « Il y a eu suffisamment de violence ces derniers temps, ces dernières semaines sur notre territoire pour qu’on n’en rajoute pas, en particulier ceux qui ont signé en 2015 l’accord pour la paix et la réconciliation nationale observent la plus grande retenue », a-t-il dit. En outre, il a souhaité qu’il y ait moins de parole relative au processus de paix, à la situation du nord. « Il est hautement souhaitable qu’il y ait moins de parole parce que s’il y a moins de parole, on peut calmement gérer la suite, nous retrouver et voir ce qu’il y a lieu de faire », a-t-il dit. L’ancien chef de la diplomatie malienne a indiqué que l’accord pour la paix et la réconciliation nationale est une étape importante de la quête de paix et de stabilité au Mali qu’il faut préserver. C’est important, dit-il, qu’il n’y ait pas de nouvelle belligérance qui s’ajoutent aux difficultés actuelles. Par ailleurs, Tiébilé Dramé a fait savoir que les sanctions de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), prises le 9 janvier 2022 contre le Mali, ont causé un impact négatif.

«C’est important que nous ayons une transition paisible, inclusive sans soubresauts afin que le pays sorte de cette crise »

« On ne peut pas continuer à vivre avec ces sanctions, donc, il faut chercher à en sortir. Comment pouvoir en sortir ? C’est que nous devons, nous Maliens, venir avec des propositions courageuses, audacieuses pour pouvoir mettre fin à la crise politique et institutionnelle que nous connaissons », a-t-il dit. L’orateur a exprimé toute la reconnaissance du PARENA aux participants. « Nous avons besoin d’un pays de paix où nous continuons à nous parler, c’est important que nous ayons une transition paisible, inclusive sans soubresauts afin que le pays sorte de cette crise », a-t-il dit.

Après la cérémonie d’ouverture, s’en est suivi les débats à huis clos. Et lors de ce huis clos, notre source indique que des propositions de 9 à 12 mois ont été faites par des participants pour la tenue des élections. Mais, rien n’a été arrêté, a précisé notre source. Ainsi, il a été décidé, évoque notre source, que des participants à cette journée rencontrent d’autres personnalités et organisations afin de trouver un consensus de sortie de crise.

Au cours de la cérémonie de clôture, tenue dans l’après midi, le président du PARENA, Tiébilé Dramé a réaffirmé la nécessité pour le Mali de sortir de cette crise. «Depuis 18 mois, l’Afrique, le reste du monde, tout le monde est débout pour aider les Maliens à sortir de la crise. Les Maliens doivent aider leurs voisins à les aider. Lors des échanges, nous avons vu l’urgence qu’il y a pour le pays de sortir des sanctions que nous vivons. Pour pouvoir sortir de ces sanctions, il est important que nous remuions avec nos voisins, avec notre communauté régionale qui est la CEDEAO et qu’ensemble, les acteurs publics maliens avec les pouvoirs publics maliens, nous soyons en mesure de proposer un chronogramme raisonnable, réaliste, réalisable. Les acteurs ont parlé de la possibilité de rester en contact, de se retrouver, d’aller au delà de ceux qui étaient présents aujourd’hui, en se donnant la main pour voir ensemble, qu’est ce que nous pouvons faire pour que l’on sente qu’il y a, à l’interne, quelque chose qui est en train de bouger », a relaté Tiébilé Dramé. A sa suite, le représentant du cadre d’échange des partis politiques, Amadou Koïta, président du Parti PS Yeleen Kura, a félicité le PARENA pour l’organisation de cette journée. Avant de souhaiter la pérennisation de cette initiative. Quant au représentant de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Mohamed El Maouloud Ramadane, il a indiqué que cette rencontre organisée par le PARENA a été pertinente. Il a saisi l’occasion pour réclamer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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