Attaque kamikaze au cœur du pouvoir malien près de Bamako, série de raids quasi simultanés dans plusieurs villes du pays… La résurgence des attentats jihadistes, attribués au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, affilié à Al-Qaeda), inquiète au Mali et dans la région sahélienne. D’autant qu’elles ne visent plus seulement le nord et le centre du pays, mais se déplacent désormais vers les régions du sud, autrefois épargnées. L’armée malienne a annoncé avoir encore été victime mercredi de trois attaques terroristes simultanées à Kaloumba, près de la frontière mauritanienne, et dans les villes de Mopti et Sokolo (centre), tuant au moins 15 soldats et trois civils.
Cette nouvelle stratégie adoptée par les jihadistes vise à riposter contre la junte au pouvoir, appuyée par le nébuleux groupe de mercenaires russe Wagner, «qui a fait de la lutte contre le JNIM une priorité depuis le début de l’année», explique Mathieu Pellerin, analyste Sahel pour l’International Crisis Group.
Une attaque terroriste a visé vendredi la base stratégique de la ville-garnison de Kati, à seulement 15 kilomètres de Bamako. Peut-on y voir le signe d’une extension du champ d’action des islamis…