Un atelier de lancement de la Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, pour appropriation et large diffusion, telle est la principale annonce faite par le Ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, à la clôture de l’atelier de trois jours pour la mise en œuvre de ladite Politique, le mercredi 31 janvier 2018, au Grand Hôtel de Bamako.
Le décret portant sur cette Politique vient d’être adopté par le Conseil des Ministres de ce mercredi 31 janvier 2018, après son adoption par le Conseil des Ministres du 13 décembre 2017, a révélé le Ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, qui a présidé ladite cérémonie de clôture.
Toutes choses qui dénotent l’intérêt que le Mali accorde à cette question, s’est réjoui le Ministre DIALLO, soulignant que la tenue même de cet atelier permet « d’espérer pour le Mali qui n’est pas seul » dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Car, a soutenu le ministre DIALLO, le Mali sait pouvoir compter sur le soutien et l’accompagnement des PTF, régionaux et internationaux, dont il a salué l’engagement aux côtés de notre pays.
Le Ministre DIALLO a annoncé, à cette même occasion, la tenue d’un autre atelier, cette fois-ci pour le lancement national de ladite Politique favorisant sa large diffusion et permettant l’appropriation de celle-ci par les principaux acteurs et toutes les parties prenantes.
Cependant, il n’y a point de conflit de compétences ni de chevauchement entre ministères pour la mise en œuvre de cette Politique, a tenu à préciser le Ministre des Affaires religieuses et du Culte.
Le rôle de « porteur du dossier » par ledit ministère, a-t-il expliqué, ne vise qu’à vulgariser « le discours religieux » qui soit lui-même « porteur de paix et d’amour » dans les faits et gestes de tous les jours et en toutes circonstances.
« Chaque Malien doit être respecté dans son choix religieux et cultuel », en conformité avec une bonne pratique de la laïcité qui n’est point synonyme « d’anti-religiosité au Mali », a martelé le Ministre DIALLO, après avoir plaidé pour un Mali « pluriel et uni » dans sa diversité fécondante.
« C’est un exemple concret d’appropriation nationale de la politique de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme », avait auparavant salué M. Samba TALL, représentant le Système des Nations-Unies à ladite cérémonie.
Pour combattre ce fléau, il faut une politique « vigoureuse et soutenue » à l’instar de celle que vient d’adopter le Mali qui, selon M. TALL, a eu la bonne inspiration d’inclure « la Cohésion sociale » aux 4 P de la Stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations-Unies : prévenir, protéger, poursuivre et répondre.
Aussi, a-t-il réaffirmé l’engagement des Nations-Unies à accompagner et à soutenir le Plan d’Action de ladite Politique sur les années 2018, 2019 et 2020, conformément au chronogramme triennal dont le séquençage annuel est décliné en activités trimestrielles et prioritaires.
Le coût pour la mise en œuvre de cette Politique est estimé à 375 618 959 400 FCFA, dont 125 019 836 800 de FCFA, soit 33%, supportés par le budget de l’Etat du Mali. Le reste du financement, soit 250 604 122 600 FCFA, est à rechercher auprès des PTF, à la faveur de tables-rondes et autres mécanismes de financement.
D’ailleurs, au titre de la mobilisation des ressources, l’atelier a recommandé, entre autres : l’organisation de Tables-rondes des bailleurs de fonds en vue du financement du Plan d’Action ; la sollicitation du Bureau des Nations-Unies de Lutte contre le terrorisme pour être chef de file des partenaires ; une large diffusion du Document de Politique nationale auprès des PTF du Mali, notamment le Bureau des Nations-Unies de lutte contre le terrorisme, l’US-AID, l’Union européenne, etc.
Les autres principales recommandations ont trait au rôle des médias et mécanismes de communication ; au rôle des communautés ; au rôle des jeunes et des femmes ; et au mécanisme de gestion, de coordination et de suivi-évaluation.
Les recommandations portent également sur l’état des lieux des activités en cours, qui sont prévues au sein du Plan d’Action ; les acteurs chargés de la mise en œuvre du pilier « Poursuite », qui doivent posséder les moyens pour assurer la célérité des dossiers ; une appropriation nationale de la Politique nationale de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme violent et le Terrorisme et de son Plan d’Action 2018-2020.
Source : CCOM/MARC