Le pays célèbre dans la sobriété le 61e anniversaire de son indépendance. Toutes les festivités ont été annulées pour respecter la mémoire de toutes les victimes du terrorisme. À cette occasion, le président Roch Marc Christian Kaboré s’est adressé à ses compatriotes. Au cœur de son discours, rassemblement et engagement face au terrorisme.
Tout au long de son adresse à la nation, le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé ses compatriotes au rassemblement et à l’union sacrée autour des forces de défense, de sécurité et des volontaires en lutte contre le terrorisme. Selon le chef de l’État, le terrorisme se nourrit des dissensions internes.
« L’histoire de notre peuple a ouvert des plaies, a déclaré le président burkinabè. Ce qui explique sans doute aujourd’hui l’attitude équivoque de certaines personnes face au terrorisme. Et pourtant, nous devons avoir le courage de nous regarder en face pour solder tout ce passif douloureux, sans fuite en avant, en crevant l’abcès afin de créer les conditions propices d’un nouveau départ, convaincus que le terrorisme au Burkina Faso est alimenté et entretenu par la haine née de notre histoire politique récente. »
Le président du Faso invite alors les populations à ne pas se tromper d’adversaire ni d’ennemi. Il estime qu’elles doivent plutôt se focaliser sur les priorités du moment.
« Ce sont notamment le retour de l’administration et des personnes déplacées internes dans les zones désertées, poursuit-il ; la sécurisation de toutes les zones infectées par les groupes armés terroristes ; la poursuite de la mise en place des services sociaux communautaires de base dans les différentes localités ; la réorganisation de la défense opérationnelle du territoire impliquant une plus grande participation des populations. »
Roch Marc Christian Kaboré lance solennellement un appel aux Burkinabè à consentir l’effort de guerre. Il s’engage à mettre en place un dispositif pour collecter et gérer dans la transparence les différentes contributions.
Source : RFI