La crise scolaire qui perdure au Mali est en passe de prendre une tournure inquiétante. Hier, lundi 9 août 2021, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre déployés pour sécuriser les examens de BT1 et BT2 et les enseignants qui tentaient d’empêcher le déroulement des épreuves.
En grève, depuis hier lundi 09 aout, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, à travers une lettre circulaire, ont ordonné à leurs militants, la fermeture de toutes les structures de l’éducation à travers le pays.
Malgré ce boycott actif des enseignants frondeurs, le gouvernement a tenu à respecter le calendrier des examens, en prenant des dispositions nécessaires pour son déroulement, selon un communiqué du ministère de tutelle la veille.
Le même jour, l’ancien porte-parole de la Synergie, Adama Fomba, non moins membre du Conseil national de la Transition (CNT), a dénoncé l’attitude du gouvernement dont il soupçonnait d’appeler certaines personnes à la rescousse pour surveiller les épreuves.
« Aller prendre n’importe qui pour venir surveiller les examens de fin d’année est inacceptable et doit interpeller tout le monde », dénonçait Adama Fomba.
Respectant le mot d’ordre du directoire, les enseignants à travers le pays ont tenté de prendre d’assaut toutes les structures scolaires.
Il s’agit pour le porte-parole de la Synergie des syndicats, Ousmane Alhmoudou Touré, de manifester leur mécontentement vis-à-vis de la non application de l’article 39 de leur statut particulier.
Des lors, des échauffourées ont eu lieu entre les enseignants et les forces de l’ordres, avec des jets de gaz lacrymogène. Ces accrochages souvent violents ont continué pendant toute la matinée d’hier, à Bamako et dans plusieurs localités du pays.
Selon nos sources, certains militants seraient arrêtés au cours de cette 1ère journée de désobéissance civile, amorcée par les syndicats de l’éducation.
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