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Tentative de coup d’Etat en cours au Burundi: tirs nourris à Bujumbura

Il est difficile de savoir, ce jeudi 14 mai, quelle est la situation exacte à Bujumbura après la tentative de coup d’Etat lancée la veille en début d’après-midi et qui serait toujours en cours. Des tirs ont été entendus ce matin dans la capitale burundaise. Le coup d’Etat est conduit par le général Godefroid Niyombaré, ex-chef d’état-major. Mais l’actuel chef de l’état-major de l’armée a assuré, il y a quelques heures, que les loyalistes occupaient les points stratégiques de Bujumbura et que le putsch avait échoué. Editions spéciales ce matin sur RFI.

L’essentiel de la journée de mercredi :

général Godefroid Niyombaré putschiste militaire coup etat Burundi

A la mi-journée, mercredi, dans une déclaration sur la radio privée Isanganiro, le général Godefroid Niyombaré annonce la destitution du président Pierre Nkurunziza

En début d’après-midi, le général Godefroid Niyombaré ordonne, sur la RPA, la fermeture de l’aéroport et des frontières alors que le retour de Pierre Nkurunziza est annoncé

Des discussions ont eu lieu dans la nuit entre soldats loyalistes et putschistes pour éviter un bain de sang mais elles ont échoué vers 2h du matin

Trois personnes ont été tuées dans les affrontements, 2 civils et un policier

• Des combats ont eu lieu dans la nuit autour des radios publique et privées

Le président Nkurunziza assistait hier à un sommet de crise sur la situation au Burundi à Dar-es-Salam, en Tanzanie. Il a fait une tentative infructueuse pour revenir à Bujumbura, son avion ayant dû faire demi-tour. La Communauté d’Afrique de l’Est a condamné fermement la tentative de coup d’Etat et demandé le retour à l’ordre constitutionnel

 

le récit des événements avec nos correspondants et notre envoyée spéciale, les heures sont données en temps universel (TU)

04h30 Après les séances de liesse mercredi après-midi, la situation s’est rapidement dégradée pendant la nuit et ce jeudi matin, des combats ont éclaté dans Bujumbura. Des tirs nourris à l’arme légère et à l’arme lourde sont entendus notamment autour de la RadioTélévision nationale. L’air sent la poudre rapporte notre envoyée spéciale.

Il y a eu des combats autour des radios dans la nuit, des radios privées et de la radio publique, la RPA. Deux nouvelles radios ont été attaquées : Renaissance et Bonesha ; la RPA n’émet pas, les équipes ne sont pas parties travailler. Seule Isanganiro et la RTNB poursuivent leurs programmes.

04h Des négociations entre officiers loyalistes de l’armée burundaise et proches de Godefroid Niyombaré ont eu lieu mais elles ont échoué vers 2h du matin. Les responsables de chaque camp sont venus annoncer à la radio qu’ils avaient la maîtrise de la situation. Le chef d’état-major parlait d’un échec du coup d’Etat et appellait les mutins à se rendre. Dans l’autre camp, le porte-parole du général Niyombaré invitait « confraternellement » ceux qui continuent de soutenir le président Nkurunziza à se rejoindre derrière le peuple.

→ nos confrères de France 24 avaient interviewé le général Niyombaré en 2011

On n’a pas encore de précisions sur les forces en présence ni sur l’équilibre entre chacun de ces deux camps. La présidence burundaise annonçait hier avoir déjoué le coup d’Etat des militaires mutins tandis que le général Niyombaré assurait lui avoir le soutien de nombreux officiers supérieurs. Cette nuit, le chef d’état-major, resté loyal au président, revendiquait le contrôle de la présidence.

Trois semaines de contestation

Ce mouvement de protestation est parti du Congrès du CNDD-FDD le 26 avril, au cours duquel le président sortant, Pierre Nkurunziza, a été confirmé candidat à l’élection présidentielle. Pendant plusieurs jours, des Burundais ont alors manifesté. Le cœur de la contestation se concentrait autour du quartier de Cibitoke, où l’on déplorera des victimes tués à balle réelle. Il faudra l’intervention de l’armée pour rassurer un temps les habitants.

Etape importante : le dépôt de huit candidatures à la présidentielle, dont celle de Pierre Nkurunziza, mais aussi des personnalités de l’opposition telle qu’Agathon Rwasa. Le ton monte alors : le gouvernement exige l’arrêt de ce qu’elle nomme « une insurrection ». La société civile dénonce « une déclaration de guerre ».

Dimanche, près de 200 femmes bravent finalement ces menaces et manifestent en plein centre-ville de Bujumbura. Les choses s’organisent et s’accélèrent avec la tenue d’un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est en Tanzanie pour évoquer un éventuel report de la présidentielle. Profitant de l’absence du président, des militaires annoncent à la radio la destitution de Nkurunziza.

source : RFI

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