Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Coup d’État et violents combats au Burundi

De nouveaux combats font rage au Burundi. L’ONU se réunit en urgence. Pendant que l’Europe appelle à la «retenue».

De violents combats ont éclaté jeudi matin autour du siège de la télévision et de la radio nationales à Bujumbura entre militaires loyalistes et putschistes qui affirment avoir destitué le président Pierre Nkurunziza, en déplacement à l’étranger, ont indiqué des témoins et des sources militaires.

 coup etat manifestation marche protestation burundi combats  militaire soldat Selon les témoins, les combats à la mitrailleuse lourde et au lance-roquettes ont éclaté autour des locaux des locaux de la télévision et de la radio, toujours sous le contrôle des partisans du président Nkurunziza.

Le Conseil de sécurité tiendra jeudi des consultations d’urgence sur la crise au Burundi à la suite d’une tentative de coup d’État dans ce pays. C’est ce qu’ont indiqué hier des diplomates.

Les ambassadeurs des 15 pays du Conseil entendront un exposé de la situation fait par vidéoconférence par l’émissaire de l’ONU au Burundi Saïd Djinnit.

Celui-ci se trouvait mercredi à Dar es Salaam pour un sommet régional consacré au Burundi.

Cette réunion a été convoquée à la demande de la France.

Après des semaines de contestation populaire, un général burundais a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement à l’étranger lors de cette tentative de coup d’État dont l’issue restait incertaine.

Selon la présidence burundaise, le coup d’État, mené par un groupe de militaires «mutins», a été «déjoué», mais le général putschiste Godefroid Niyombare a assuré avoir le soutien de «beaucoup» d’officiers supérieurs de l’armée et de la police.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé «toutes les parties à faire preuve de calme et de retenue» et a «rappelé à tous les dirigeants burundais la nécessité de préserver la paix et la stabilité dans un pays qui a tant souffert de précédents accès de violence».

L’UE appelle à la «retenue»

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé mercredi les parties au Burundi à faire preuve de «retenue et à éviter la violence», en réaction à la tentative de coup d’État dans le pays.

M. Mogherini a aussi appelé «tous les acteurs au Burundi à faire tout leur possible pour garantir le respect des droits de l’Homme» dans le pays.

«Il est plus important que jamais que toutes les forces politiques respectent les principes des accords d’Arusha», conclus en 2000 pour sortir le pays de la guerre civile, a-t-elle souligné.

«Un élément essentiel de cet accord est la tenue d’élections n’excluant personne, crédibles et transparentes», a ajouté la chef de la diplomatie européenne, appelant au «rétablissement le plus vite possible des conditions pour de telles élections, afin que le peuple puisse choisir un gouvernement légitime et constitutionnel».

«Nous exhortons toutes les parties à coopérer pour trouver une solution pacifique à la crise», a-t-elle conclu.

Après des semaines de contestation populaire, un général burundais a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement à l’étranger. Cependant, l’issue de cette tentative de coup d’État restait incertaine dans la soirée.

Selon la présidence burundaise, le coup d’État, mené par un groupe de militaires «mutins», a été «déjoué». Mais le général putschiste Godefroid Niyombare a assuré avoir le soutien de «beaucoup» d’officiers supérieurs de l’armée et de la police.

Le pays est secoué depuis le 26 avril par un mouvement de contestation à la candidature de M. Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin pour un troisième mandat.

Le chef d’État major annonce l’échec du coup d’État, les putschistes démentent

Le chef d’État-major burundais, le général Prime Niyongabo, a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi que la tentative de coup d’État contre le président Pierre Nkurunziza avait échoué, une information immédiatement démentie par le camp putschiste.

«La tentative de coup d’État sous la conduite du général major Godefroid Niyombare a été déjouée», a-t-il déclaré dans une allocution à la radio nationale, revendiquant le contrôle de «la présidence de la République et le palais présidentiel».

«La Force de défense nationale appelle les mutins à se rendre», a-t-il ajouté sur les ondes de la radio, restée sous le contrôle des militaires loyalistes à Pierre Nkurunziza depuis l’annonce de sa destitution par le général Niyombare mercredi après-midi.

Le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, a balayé ces déclarations, soulignant que son camp avait le contrôle de «l’aéroport».

«Le message du chef d’État-major Prime Niyonganbo ne nous surprend pas parce qu’il s’est rallié aux forces du mal depuis longtemps et au mensonge», a-t-il dit à l’AFP.

«Ce soir, un avion qui était attendu n’a pas atterri à l’aéroport de Bujumbura qui est sous notre contrôle», a-t-il ajouté, en référence à l’avion transportant Pierre Nkurunziza, qui se trouvait mercredi en Tanzanie pour un sommet régional consacré à la crise déclenchée au Burundi par l’annonce de sa candidature à un troisième mandat lors de la présidentielle de juin.

Selon Vénon Ndabaneze, la présidence et la radio nationale sont restées sous le contrôle des loyalistes parce que le camp putschiste avait voulu «éviter l’effusion de sang».

«Aujourd’hui, on n’a pas voulu faire d’effusion de sang, mais s’il nous pousse à utiliser des moyens qui nous obligent à verser le sang, il en répondra devant la loi», a-t-il lancé, reconnaissant toutefois aussi que son camp ne contrôlait «pas tout»: «Il y a des gens qui sont encore de mèche avec le président».

Ces déclarations des deux camps confirment l’échec de tractations entamées pour rapprocher les positions après l’annonce du coup d’État par le général Niyombare, lui-même un ex-compagnon d’armes de Pierre Nkurunziza au sein de la rébellion qu’était l’actuel parti présidentiel Cndd-FDD du temps de la guerre civile burundaise (1993-2006).

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance