Ouverture, mardi, de pourparlers en Suisse pour suspendre un conflit opposant Téhéran et Riyad par procuration. Mais l’arrêt des combats risque d’être fragile.
Un cessez-le-feu de sept jours devait entrer en vigueur, lundi à minuit au Yémen, avant l’ouverture de pourparlers de paix sous l’égide de l’ONU, mardi en Suisse, dans un lieu tenu secret.
Mais le chemin sera encore long et semé d’embûches avant le règlement éventuel de ce conflit où les deux puissances rivales du Golfe persique, Iran et Arabie saoudite, s’affrontent par alliés interposés. Le cessez- le-feu négocié ces derniers jours à Aden n’est pas certain de tenir plus longtemps que les tentatives précédentes de mai et juillet.
Chiites houtis contre sunnites
Les combats continuaient encore, lundi après-midi, entre les rebelles chiites houthis appuyés par des unités loyales à l’ancien président Ali Abdallah Saleh (déposé lors du printemps arabe de 2011), soutenues par l’Iran, face aux forces du régime du président Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyé militairement par une coalition de pays sunnites dirigés par l’Arabie saoudite. Un commandant des forces saoudiennes au Yémen a d’ailleurs été tué en compagnie d’un officier émirati et de dizaines de soldats par un tir des rebelles d’un missile Tochka, de conception soviétique, lors d’opération autour de Taëz, troisième ville du Yémen.
Cette offensive saoudienne semble donc payer sur le terrain depuis septembre, mais Riyad craint des pertes humaines et un risque d’enlisement.
Source: lesechos.fr