La criminalité dans notre capitale ne fait l’objet d’aucun doute. Personne n’est à l’abri. D’où la propension d’une justice privée. La récente agression du patron de l’alimentation «Mini-Prix » sis au quartier Hippodrome prouve à suffisance que les malfrats sont de plus en plus audacieux et leurs victimes, plus que jamais abandonnées à leur sort.
C’est dans la nuit du 11 Novembre 2013 vers 4h du matin, le couple reçut la visite des bandits de grands chemins. Ces malfrats au nombre de trois tous armés, ont escaladé le mur de la concession sise à l’hippodrome non loin de l’alimentation, et ils ont pu neutraliser le gardien. Munis de cisailles et d’une bouteille de gaz, ils se sont introduits dans la chambre. Du coup, ils tombent sur le Patron de l’alimentation «Mini Prix» du nom de Mohamed et son épouse et Alia Salhani tous la soixantaine révolue. Les délinquants se sont mis à taper leurs victimes avec leurs pistolets pendant plusieurs minutes. Ils ont ensuite ouvert le tiroir en vidant tout son contenu, c’est-à-dire les recettes, avant de saccager la chambre.
Visiblement insatisfaits, les délinquants exigèrent davantage. Mais le couple n’a plus rien d’autres. Ils commencèrent à les taper de nouveau. Deux d’entre eux tentèrent même de le tuer. Mais celui qui ressemblait au chef les en dissuada. Après leur forfait, les malfrats se sont éclipsés.
A la clinique où les victimes se rendirent plus tard, le diagnostic des médecins a fait ressortir des blessures graves : des fractures à la mâchoire gauche, aux côtes et au visage.
Il ressort des témoignages recueillis sur place que le couple entretenait de bons rapports avec la population avoisinante. La famille MOUHAMED et ALIA SALHANI s’attende à ce que les autorités fassent le nécessaire pour que la lumière jaillisse. « On est frappé dans nos principes, mais nous avons confiance à la police et aux autorités judicaires » a indiqué Kalil Salhani le fils des victimes.
Des enquêtes ont été ouvertes, le commissariat du 3ème Arrondissement s’atèle à mettre la main sur ces criminels.
A notre passage sur les lieux de l’agression, les voisins étaient venus nombreux soutenir les victimes.
T. Coulibaly