Le chef du gouvernement tunisien est en visite à Berlin. Les deux pays s’opposent sur la question des immigrés clandestins et de leur rapatriement.
- Angela Merkel a mis la pression sur son homologue tunisien, en visite à Berlin pour deux jours. La chancelière allemande dénonce son manque d’empressement à rapatrier ses ressortissants. A sept mois des législatives dans son pays, le sujet est sensible : l’auteur présumé de l’attentat sur un marché de Noël à Berlin, un Tunisien, aurait pu être expulsé si les documents nécessaires avaient été remis à temps. Le Temps, Kapitalis
- Nous ne portons aucune responsabilité, a déclaré le chef du gouvernement tunisien dans un entretien à Bild. D’après lui, « Amri n’était pas un terroriste quand il a quitté la Tunisie en 2011, et il n’a montré aucun signe de radicalisation ». Youssef Chahed rejette aussi l’idée d’installer des camps de réfugiés sur son territoire. Deutsche Welle, Webdo
- Les deux leaders se sont tout de même accordés sur le rapatriement de 1 500 immigrés tunisiens clandestins. Mme Merkel souhaite en outre inciter les retours volontaires. La Tunisie, de son côté, compte peser sur le plan Marshall de l’Allemagne : la chancelière se prépare en effet à investir des millions d’euros en Afrique, pour lutter en amont « contre l’immigration clandestine enEurope ». Réalités, Deutsche Welle
- La Tunisie ambitionne de devenir un trait d’union entre l’Afrique et l’Allemagne, ainsi qu’un grand centre de formation. Un campus tuniso-allemand, financé par un partenariat public-privé, devrait sortir de terre prochainement. Leaders
- Youssef Chahed cherche à redorer l’image de son pays, et à attirer des investisseurs. La Tunisie est déjà le principal partenaire commercial de l’Allemagne dans le Maghreb. Le chef du gouvernement a notamment rencontré hier soir les dirigeants de grandes entreprises. Leaders
- Critique envers le nouveau pouvoir, La Presse de Tunisie reconnaît la nécessité d’inciter les étrangers à venir investir dans le pays, mais déplore une administration « rigide et peu réactive ». Le chef du gouvernement a promis, la semaine dernière, de simplifier ce « cadre juridique obsolète ».
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Interrogé sur des allégations de torture de prisonniers en Tunisie, soulevées par un rapport d’Amnesty International, Youssef Chahed annonce l’ouverture d’une enquête. L’état d’urgence dans le pays devrait être levé d’ici à trois mois.Frankfurter Allgemeine Zeitung
Source: lemonde