Ténenkou, 09 juillet (AMAP) Depuis quelques mois, les travailleurs de Ténenkou, affiliés à l’Assurance maladie obligatoire (AMO), rencontrent des difficultés pour bénéficier des prestations au Centre de santé de référence (CSREF) pour les soins ou à la principale pharmacie de la ville pour les médicaments où la carte AMO ne passe plus, a constaté l’AMAP.
Cette situation alimente les conversations des fonctionnaires créant des frustrations et des crispations. Pour tous les travailleurs de la localité, l’AMO constituait une véritable bouffée d’air frais quand ils avaient des ordonnances qui peuvent, parfois, être très chères. Pour le traitement du paludisme ou de la fièvre typhoïde, la facture peut atteindre ou dépasser la somme de 10.000 Fcfa.
Dans plusieurs localités du Mali, les adhérents se sont fait enrôler pour bénéficier de nouvelles cartes biométriques qui, elles seules, seront valables dans quelques semaines. Aucune équipe n’a été dépêchée à Ténenkou pour enrôler les assurés, en raison, dit-on, de la situation sécuritaire dans la zone.
Pour les fonctionnaires de Ténenkou, cet argument ne peut justifier leur abandon, « au détriment d’autres qui sont dans la capitale régionale et travaillent par procuration ». Ils ajoutent qu’ « eux sont sur le terrain au service des populations ».
En cette période hivernale et de début de crue, propice à la prolifération des moustiques donc au paludisme ou à la fièvre typhoïde, les fonctionnaires de Ténenkou, demande à la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) de prendre des mesures pour leur permettre de bénéficier de leurs droits. Dans le cas contraire, ils exigent d’arrêter « les prélèvements sur leur salaires jusqu’ à l’enrôlement de tous », selon un enseignant de Ténenkou, sous couvert d’anonymat.
Ténenkou compte une centaine d’adhérents à l’AMO, en majorité des fonctionnaires des collectivités territoriales dont les prélèvements par mois s’élèvent à 1.195.758 Fcfa.
AS/MD (AMAP)