Incontestablement accueilli tel un ‘’roi’’ dans la cité du Kénédougou, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita peut se réjouir des témoignages de reconnaissance dont il fut l’objet. Cela pour deux raisons principales : son initiative personnelle d’accompagner différemment le développement du monde rural à travers l’allocation de 15% du budget national à ce secteur et son attachement au développement de la région de Sikasso. Ces témoignages exprimés à chaque périple de la visite d’IBK, tombaient comme de l’eau froide sur la tête de Kalfa Sanogo, actuel maire de la Commune urbaine de Sikasso non moins potentiel concurrent d’IBK en 2018. Qui était comme quelqu’un assis sur sa casquette.
Inutile d’insister là-dessus, la réussite de cette visite d’IBK a fait des émules et déjouer beaucoup de calculs politiciens voilés et non voilés. Rien qu’en termes de mobilisation pour l’accueillir, le ‘’Mandé Massa’’ a battu tous les records. On remarquait dans l’enthousiasme des Sikassois massés sur tous les passages du chef de l’Etat, qu’ils n’ont pas été forcés ni payés pour être là. De son entrée dans la région jusque dans la ville, les populations sont sorties massivement pour l’accueillir avec joie et ferveur. Toute chose qui n’était pas évidente, au regard d’une part du triste spectacle de Kayes (quelques semaines auparavant) et de la grande popularité du premier candidat déclaré pour Koulouba 2018, Kalfa Sanogo, à Sikasso. Toutes ces lacunes furent corrigées et le maire de Sikasso n’a aucunement fait le poids devant la furia de Ladji Bourama. D’ailleurs il avait des cheveux qui frisaient. Deux faits illustrent cette réalité.
D’abord lors du lancement du démarrage des travaux d’aménagement de 2X2 voies de la traversée de la ville de Sikasso, dans son mot de bienvenu au chef de l’Etat Kalfa Sanogo, actuel maire de la commune urbaine de Sikasso, dans un discours de plus de quatre pages, est apparu méconnaissable, quand il a rejoué le film de sa vieille amitié avec le président IBK , lorsque celui-ci n’assumait pas encore ses fonctions de chef de l’Etat, sans occulter les prouesses de ce dernier. « Nous fûmes quand les autres n’y ’étaient pas » a-t-il rappelé à IBK. Toute chose qui aurait amené le président IBK, au moment où lui tenait la main à lui dire ceci : « Kalfa, je ne suis pas un ingrat ».
Dans le lot de ceux qui ont égrené le long chapelet des bienfaits du prince du jour, le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agricultures du Mali, Bakary Togola, occupe le peloton de tête. « IBK n’ait pas peur. Nous, paysans sommes derrière toi. Tu peux dormir en 2018 » a-t-il dit à IBK. A peu près, le même discours est revenu comme un refrain partout où le président IBK a passé, surtout de la part des différents élus communaux et des populations, qui lui ont reconnu son attachement à sa parole donnée. De quoi donner un air endormi à l’instigateur principal d’une candidature interne ADEMA en 2018.
Par Moïse Keïta et M.Diawara