Signe de son attachement et de la manifestation de l’intérêt qu’il accorde à l’Elevage, le président de la République a inoculé la première dose de vaccin de l’édition 2017/2018 de la campagne de vaccination contre les maladies animales dans la matinée du jeudi 23 novembre à Bougoula Hameau. Il était en compagnie d’une forte délégation ministérielle dont le ministre en charge de l’Elevage et de la Pêche, Mme Ly Taher Dravé. Cette année l’objectif recherché est de vacciner 55 182 000 têtes d’animaux contre plusieurs maladies graves et infectieuses.
En effet, la campagne de vaccination du cheptel est une tradition instaurée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. Cependant la vaccination des animaux est une question de survie en matière de la santé animale et humaine. Elle a des avantages au plan sanitaire économique et social.
Dans son intervention, Ly Taher Dravé dira que le choix de Sikasso pour abriter cette édition 2017/2018 se justifie par l’effectif de son cheptel résidant, qui devient de plus en plus important. De même que la position stratégique de la région dans la mobilité des animaux en raison de la convergence des animaux du Delta et de ceux du Gourma à la recherche du pâturage et pour le transit vers la Côte d’Ivoire.
Remerciant le président IBK d’avoir accepté de présider l’évènement, elle rappellera que l’élevage a bénéficié d’importants investissements dans les domaines des aménagements pastoraux, des productions et industries animales, de l’insémination artificielle, de la santé animale et de la santé publique vétérinaire grâce à l’impulsion du président de la République lui même.
Cependant, selon elle, malgré ces efforts des défis majeurs persistent. « Le dernier conflit en cours dans le Cercle de Yanfolila a provoqué des pertes tant pour les éleveurs transhumants que pour les populations locales avec une forte érosion des relations intercommunautaires » a-t-elle regretté. A cet effet, elle a sollicité l’implication des autres départements pour une mobilité apaisée des animaux conformément à la Charte Pastorale sur l’ensemble du territoire national et la gestion des conflits dont certains aspects ne relèvent pas de ses compétences.
Soutenant que l’application de la Charte Pastorale a fait l’objet d’une évaluation par l’Inspection de l’Elevage et de la Pêche et qu’une large diffusion sera faite pour son appropriation par les acteurs, elle révèlera que le second défi auquel ils sont confrontés est le départ massif des cadres qui doivent faire valoir leur droit à la retraite dans un mois environ, c’est-à-dire le 31 décembre 2017.A cet effet, elle a exprimé le besoin de recrutement afin de combler ce vide.
Se prononçant sur l’édition 2017/2018 de la campagne de vaccination, elle dira que son objectif est de vacciner 55 182 000 têtes d’animaux et de volailles contre 30 187 003 têtes durant la campagne précédente. Pour le ministre de l’Elevage et de la Pêche, ces animaux seront vaccinés contre les maladies, notamment la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, la maladie de Newcastle, les pasteurelloses bovine, ovine et caprine, les charbons symptomatique et bactéridien, la fièvre de la Vallée du Rift. L’atteinte de cet objectif, dit-elle, dépend en grande partie de la mobilisation des éleveurs.
Pour sa part, le chef de l’Etat, bien avant de procéder à la première inoculation a décoré certains cadres du département de l’Elevage et de la Pêche qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Puis il procédera à la remise des clés au chef du département de l’Elevage et de la Pêche de trois véhicules pick-up et 43 motos pour renforcer ces capacités de couverture sur le terrain. Il se dira très heureux d’avoir présidé cette édition 2017/2018. Par la suite, le président de la République n’a pas manqué de réaffirmer sa ferme volonté de poursuivre sa détermination pour soutenir le développement du monde rural en général et le sous-secteur élevage en particulier. « Je l’ai dis, vous serez soutenu. Vous le méritez » a déclaré le président IBK.
Par Moïse Keïta