Au Tchad, un millier de personnes ont défilé ce samedi pour réclamer plus de sécurité et de justice à l’appel de la coalition d’opposition Wakit Tama opposée au pouvoir. En plus des revendications locales, la marche a pris des accents anti-français.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Dès les premières heures de la matinée, les marcheurs arrivant par petit groupe ont commencé à occuper l’espace Fest’africa dans le 6e arrondissement de Ndjamena. En attendant le début de la manifestation, on chauffe l’ambiance.
Ils se mettent en route avec plus d’une heure de retard, une marche ponctuée par des arrêts pendant lesquels des messages sont délivrés. Un manifestant harangue la foule avec son mégaphone : « Est-ce qu’il y a la liberté au Tchad ? ». Ce à quoi les manifestants répondent en chœur : « Non ». « On tue les Tchadiens, on assassine les Tchadiens, on viole les lois, on viole les droits fondamentaux et elle y est lié la France. Est-ce que c’est normal ?! »
Un drapeau français trainé et des drapeaux russes qui apparaissent
Tout au long du trajet, un drapeau français a été traîné au sol. Tous les leaders qui ont pris la parole ont dénoncé le soutien de la France au gouvernement de transition en place dans le pays. C’est le cas du président du parti Les Démocrates, le professeur Avocksouma Djona : « Aujourd’hui, il faut que la France comprenne qu’en prenant le parti d’un parti, il n’arrange pas la situation du peuple tchadien. »
Des drapeaux de la Russie sont apparus dans la foule, faisant écho aux manifestations dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Source: RFI