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Tchad: Les vraies raisons qui ont poussé la France à commanditer l’assassinat du maréchal Idriss Deby Itno

Face aux fausses informations divulguées par les médias français sur les circonstances de la mort du président Tchadien, il est important de rétablir la vérité. Le site ‘’237online.com’’ a fait une analyse de la situation. Lisez !

 

Le maréchal Idriss n’est pas tombé au front à Kanem, situé à 300 Km de la capitale. Il a plutôt été assassiné à Ndjamena lors d’une réunion avec des généraux suite à une fusillade menée par son aide de camp Mahamat Acyl Koudhar. Ce dernier est d’ailleurs porté disparu. Le journaliste Alain Foka l’a même confirmé en direct sur France 24 avant de subir les foudres de sa direction. Ce mode opératoire est classique dans les méthodes de barbouzes fidèles aux services secrets Occidentaux quand ils veulent se débarrasser d’un dirigeant encombrant : Laurent Désire Kabila, Le Capitaine Dadis Camara en Guinée, en ont fait les frais.

Abordons maintenant les motifs cachés de son élimination.

Bien que son pays abrite la base logistique de l’opération Barkhane au Sahel, le président Deby Itno avait commencé par exprimer une certaine distance vis-à-vis de la France, en émettant des critiques jugées désagréables aux yeux de Paris. La France va s’abstenir toutefois d’exposer publiquement sa gêne pour ne pas titiller cet allié stratégique pour leur présence militaire dans le Sahel.

  • En juin 2017, lors d’un entretien sur la chaîne publique française TV5Monde, Idriss Déby s’est attaqué, frontalement, à l’Otan et aux puissances occidentales, notamment à la France qu’il a accusée d’avoir détruit la Libye sans en mesurer les graves conséquences sur la sécurité et la stabilité dans toute la sous-région du Sahel.
  • Feu Idriss Déby fustige aussi la presse française qui le qualifie de dictateur et d’autocrate entretenant des réseaux de corruption, notamment concernant la distribution de la rente pétrolière, indiquant clairement que c’est Paris qui a changé la Constitution tchadienne pour l’obliger à rester au pouvoir alors que lui voulait le quitter en 2006, conformément à sa promesse au peuple et à l’opposition du pays, soulignant que “c’est la France qui décide de tout au Tchad et dans les 14 États de la zone franc CFA“.
  • Il avait plaidé lors de cette interview pour un Franc CFA strictement indépendant de la Banque de France et du Trésor français afin de donner aux pays de la région tous les moyens de leur développement, tout en fustigeant que c’est ce dernier qui encaisse les devises des exportations tchadiennes en pétrole.
  • Le dernier motif peu connu est le refus du Maréchal à soutenir la rébellion Centrafricaine de la CPC contre le président Faustin Archange Touadera .En effet, la France par l’entremise de son pantin Bozize avait tenté de saboter le processus électoral pour empêcher la réélection du président Touadera. Dans les couloirs du Quai d’Orsay et de l’Élysée, cette alliance scellée avec la Russie par FAT est un crime qu’il faut punir. Hélas, Idriss Déby Itno refuse de faire le SALE BOULOT. Enfin, un autre détail non négligeable vient valider la thèse du complot. Comment expliquer que la France si prompte à exiger le respect scrupuleux de l’ordre constitutionnel au Mali se taise étrangement sur le coup d’État flagrant au Tchad ? Aucun texte constitutionnel ne place le fils du Maréchal Déby dans l’ordre protocolaire pour assurer la transition. Paradoxalement, la France et l’union européenne ont avalisé cette grave violation de la Constitution. Quand on prétend avoir perdu un ami, on refuse de salir sa mémoire avec autant de maladresse et d’inélégance. À moins qu’on ait auparavant orchestré son assassinat. Que l’âme de ce digne fils d’Afrique repose en paix.

La Ténébreuse France vient encore de faire couler le sang d’un dirigeant Africain après Kadhafi, Thomas Sankara, Barthélémy Boganda, Sylvanus Olympio. Pour ceux qui doutent du panafricanisme de feu Deby Itno, il faut écouter ses interviews télévisées sur la toile. Les propos qu’il y tient sont des attaques frontales contre la France en particulier et l’Occident en général. Il ignorait peut être qu’il signait son arrêt de mort …

(Encadré) La thèse de l’assassinat

Alain Foka, l’un des derniers à avoir pu s’entretenir avec le président Déby quelques jours avant sa mort, assure que « cette rébellion ne lui faisait pas vraiment peur ». Selon le journaliste de RFI, le FACT n’a pas les moyens de déstabiliser l’armée tchadienne, l’une des plus aguerries du continent, encore moins d’atteindre Ie maréchal Idriss Déby.

« L’armée est organisée selon le modèle de la ruche », explique Alain Foka joint par France 24. « Pour pouvoir tuer la reine, il faut d’abord pouvoir tuer un grand nombre de soldats. Je ne vois donc pas comment des rebelles en déroute sont parvenus à tuer le chef ».

Le journaliste camerounais évoque également les versions contradictoires données par les combattants du FACT sur les circonstances de la mort d’Idriss Déby. Selon lui, les rebelles n’auraient pas laissé filer le corps du maréchal qui aurait constitué “un trophée de guerre extraordinaire“.

« Quand vous interrogez discrètement certains responsables tchadiens, ils sont eux-mêmes sceptiques sur le fait qu’il ait été tué sur le champ de bataille. En interne, ce n’était pas la cohésion. Il y avait des tensions et peut-être que des membres de son camp en ont profité pour lui régler son compte ».

SourceLe Nouveau Réveil

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