Neuf militaires tchadiens ont été tués dans une attaque vendredi matin menée par le groupe jihadiste Boko Haram contre un poste de l’armée tchadienne dans la région du lac Tchad, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaire et locale.
Une quarantaine d’éléments de Boko Haram ont été tués lors de la riposte de l’armée tchadienne à cette attaque contre le poste de Kaïga, selon ces mêmes sources qui ont tenu à garder l’anonymat. Un responsable militaire a officiellement confirmé l’attaque sans donner de bilan.
« L’attaque a fait neuf morts et une vingtaine de blessé du côté de l’armée tchadienne, et 40 éléments de Boko haram ont été tués », a déclaré la source sécuritaire à l’AFP. Ce bilan par un responsable local/
« Très tôt ce matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué la position de l’armée tchadienne à Kaïga, dans le lac Tchad. Les éléments ont été repoussés et le bilan suivra », a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem.
Proche de la frontière du Niger, cette position de l’armée tchadienne sur la rive nord du lac Tchad a été la cible régulière d’attaques de Boko Haram.
Un précédent accrochage fin septembre à Kaïga s’était traduit par la mort de quatre militaires tchadiens et de plusieurs éléments de Boko Haram.
Frontalier du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, le lac Tchad subit depuis plusieurs années les attaques du groupe Boko Haram, fondé au 2009 dans le nord-est du Nigeria mais qui mène également ces dernières années des attaques dans les pays voisins.
Depuis deux ans, les insurgés ont été chassés de la plupart des territoires dont ils s’étaient emparés en 2014 pour fonder un califat islamique. Mais malgré cet affaiblissement, les attaques et attentats-suicides continuent.
Le conflit, qui dure depuis huit ans, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, dévastant la région et rendant des millions de personnes dépendantes de l’aide humanitaire.