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Taxation du répondeur chez les consommateurs : Une arnaque à ciel ouvert des opérateurs téléphoniques ?

La facturation des répondeurs provoque une grande indignation chez les consommateurs de la téléphonie mobile. Du fait de cette pratique, les opérateurs téléphoniques au Mali : «Orange Mali et Sotelma Malitel» gagneraient respectivement sur le dos des abonnés 400 milliards et 300 milliards de FCFA.

 

 AGENCE ORANGE MALI BAMAKO

La taxation du répondeur chez les consommateurs est une pratique pour les sociétés de télécommunications à se faire payer leurs propres annonces. Car ce sont eux qui communiquent l’absence ou l’indisponibilité d’un correspondant.

 

 

 

Selon certains partenaires des télécommunications au Mali, cette pratique est illégale. Car il n’est mentionné nulle part dans le contrat qui lie les sociétés de télécommunications aux abonnés. Bien au contraire

 

 

Dans une de ses recommandations, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a été claire : « lorsque la ligne de l’abonné est renvoyée au service des abonnés absents ou connectée à un appareil se substituant au poste téléphonique pour répondre à la place de l’abonné en l’absence de celui-ci (et éventuellement enregistrer un message ou échanger des données), le service des abonnés absents, ou cet appareil, équivaut à une personne répondant au téléphone en lieu et place. En conséquence, la communication est établie et taxée normalement». En d’autres termes, nous explique un spécialiste, il arrive que certains consommateurs laissent des messages vocaux. Par exemple « désolé, je ne suis plus disponible sur ce numéro. Veuillez me rappeler au numéro suivant». Dans ce cas l’appelant est taxé.

 

 

Par contre, précise la même recommandation, en matière de communication personnelles, «le demandeur est informé du renvoi de la ligne au service des abonnés absents ou de sa connexion à un appareil se substituant à l’abonné en son absence. S’il accepte la communication, la communication est taxée selon la durée, et la taxe spéciale de conversation personnelle est perçue. S’il n’accepte pas la communication, aucune taxe n’est perçue». C’est-à-dire qu’après l’appel, si le correspondant n’est pas disponible l’annonce de son indisponibilité par l’opérateur téléphonique n’est pas taxée jusqu’à ce que vous acceptiez de laisser un message après le bip sonore.

 

 

A titre d’exemple, quand vous appelez et que votre correspondant est injoignable on vous signale ceci : « votre correspondant est momentanément indisponible ou votre correspondant ne peut être joint, veuillez rappeler ultérieurement». Donc ce message ne doit pas être taxé aux consommateurs.

 

 

 

Toutefois, après ce message l’opérateur indique que vous pouvez laisser un message. Si vous accepter cela, on peut vous taxer  selon la durée de votre communication. Mais malheureusement, ce n’est le cas ni à Orange Mali ni à Sotelma- Malitel.

 

 

Agacé par cet abus, le Réseau malien des consommateurs de la téléphonie mobile (Remacotem) a assigné les deux opérateurs téléphoniques. Mais la justice étant ce qu’elle est, une justice à deux vitesses, selon le Dr. Adama Traoré, président du Remacotem, le droit n’est jusqu’à présent pas dit. Il affirme que l’Amrtp (l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/Tic et poste) cautionne cet état de fait. Mieux que cela, elle défend les sociétés au détriment des consommateurs. La preuve, expliquera Dr. Adama Traoré,  à chaque fois que les opérateurs téléphoniques ont des difficultés, ils font recours à l’AMRTP. «Pour le récent procès, le Tribunal de la première instance de la commune III a demandé à l’Amrtp de donner son avis technique et juridique sur la taxation du répondeur dans un délai de 25 jours. C’est-à-dire courant février 2013. Mais du fait de la carence de l’organe régulateur, le procès a été renvoyé  sine die. C’est  en mai, soit environ 5 mois environ  que cette autorité  a répondu à la demande du tribunal en donnant raison aux opérateurs téléphoniques».

 

 

Au regard de cette complicité entre l’Amrtp, dirigée par Choguel Kokalla Maïga et les opérateurs téléphoniques, le réseau des consommateurs envisage de se faire entendre dans les rues. Et ce, jusqu’à ce que justice soit rendue. Car il estime que le dégât financier causé chez les consommateurs est énorme. Il s’élève à 400 milliards à Orange Mali et 196 milliards à Sotelma Malitel.

 

Nous y reviendrons

Oumar KONATE

 

SOURCE: Le Prétoire

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