Du 24 au 26 septembre dernier s’est tenue au Centre international de Conférence de Bamako la table ronde sur les réformes électorales au Mali. Une rencontre organisée sous l’égide du ministère de la Refondation de l’État et boudée par les grosses pointures de la classe politique malienne.
Le Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale a organisé du 24 au 26 septembre une table ronde sur la création d’un organe unique de gestion des élections et la validation d’un avant-projet du calendrier des assises nationales de la refondation. C’était au CICB en présence de certains politiques et quelques associations et organisations de la société civile.
Au menu de la première journée de cette table ronde, les attributions d’un nouvel organe de gestion des élections. Son mode d’organisation et son fonctionnement ont été largement débattus par les participants. Sur le plan national, et sous réserve de validation, cette structure qui sera chargée de la gestion des élections sera composée de sept membres nommés par décret pour un mandat de sept ans non renouvelable.
Mécontents, des partis politiques (une soixantaine), ont décidé de boycotter cette table ronde qu’ils trouvent inutiles. Aussi, ces partis politiques réclament le respect des délais de la transition, soit l’organisation d’élections générales le 27 février prochain 2022.
Aujourd’hui, des interrogations persistent. Quelle crédibilité pourra-t-on accorder aux recommandations issues de cette table ronde quand les principaux acteurs (les partis politiques) qui sont chargés d’apporter leurs touches ont choisi la politique de la chaise vide ? Comme l’a fait d’ailleurs le M5-RFP lors des assises du Dialogue National Inclusif. Tout est fin prêt pour distraire les Maliens et la Communauté internationale. Une occasion pour les autorités actuelles de la transition de gaspiller l’argent des contribuables à travers l’organisation des assises et table ronde, pensent certains leaders politiques.
Youssouf SANGARÉ