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Table-rase au sommet d’AQMI : Droukdel trahi par les siens ?

Il est mort. Abdelmalek Droukdel, le chef terroriste algérien, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, est mort comme il a vécu : dans le sang. Les avions de Barkhane sont venus mettre fin à l’aventure djihadiste sans lendemain lancée dans les années 1990 en Algérie avant de toucher tout le Sahel. Les terroristes du JNIM au Nord Mali ont perdu leur principal chef. Sans l’appui d’AQMI, Iyad Ag Ghali et le JNIM vivent sans doute leurs derniers jours.  

Barkhane a annoncé la mort au Mali d’Abdelmalek Droukdel, le chef terroriste algérien de sinistre réputation, qui était entré dans le djihadisme le plus sanguinaire dans les années 1990, avant de devenir émir d’AQMI en 2007. C’était l’un des criminels les plus recherché par l’ONU et les Etats-Unis.C’est lui qui, par son « Orientation du djihad dans l’Azawad » de 2012, avait conduit à la situation que l’on connait au Nord Mali. C’est lui qui avait délégué à Ansar Dine et à Iyad Ag Ghali la lutte contre le Mali, préférant ne pas trop s’exposer lui-même. C’est lui qui depuis donnait des ordres à Iyad Ag Ghali et entretenait le chaos au Mali par l’intermédiaire du JNIM.

Abdelmalek Droukdelétait l’un des derniers survivants des chefs terroristes de 2012-2013. Abou Zeid, Oumar OuldHamaha, le tristement fameux « Barbe rouge », Mokhtar Belmokhtar étaient tous morts depuis longtemps. A partir de 2018, Barkhane avaitéliminé la plupart de ceux qui entouraient Iyad Ag Ghaliau moment de la création du JNIM. Les uns après les autres, tous étaient morts sous les bombes. En tuant OuldNouini puis son adjoint Abou Doujana, Barkhane avait rayé de la carte Al Mourabitoune,l’ancienne katibat de la région d’Al Moustarat. Puis cela avait été le tour de Yahia Abou elHamman, « l’émir de Tombouctou », de son ancien adjoint Ali Maychou, plus récemment de Yahia Abou el Jazairi. Et maintenant, Droukdel…

Une telle hécatombe parmi les chefs terroristes ne peut amener qu’à deux conclusions.

La première, c’est que le terrorisme djihadiste est, au Mali comme ailleurs, une voie sans issue. Ou plus exactement une voie dont la seule issue est la mort de ceux qui ont le sang des Maliens sur les mains, à commencer par lesprincipaux responsables des massacres et des pillages causés par le terrorisme. La mort, mais pas le Paradis: les assassins n’y ont pas leur place !« Et l’Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous. »  (Sourate XV, 43).

Cette hécatombe conduit à une deuxième conclusion : elle n’a sans doute été possible que par la trahison, par les informations données à Barkhane ou à d’autres pour retrouver ces chefs terroristes dans leurs repaires. Comment expliquer autrement que par la trahison que la voiture ou latente de ces chefs ont pu être trouvées en plein désert ? AQMI et le JNIM, comme toutes les organisations terroristes, paient le fait que leurs combattants ont été pour la plupart recrutés de force ou pour gagner quelques CFA de plus. Les informations se vendent toujours au plus offrant.

Les « soldats » perdus du terrorisme malien et sahélien, sans chefs, n’ont plus que deux choix désormais. Mourir à leur tour sous les bombes, ou se rendre. Ils peuvent aussi se poser une question : qui reste en place aujourd’hui au sommet du terrorisme ? Comment cela pourrait-il être un hasard ? « Qui est souvent à la cour du roi, finit toujours par trahir ses amis » dit un proverbe.

Ibrahim Keïta

Page FB : Association des Victimes du Terrorisme au Mali

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