A quelques jours de la fête de Tabaski (Aid el Kebir), les vendeuses au grand marché de Kati déplorent la flambée des prix des condiments. Une situation due à la saison selon les vendeuses.
Nous sommes à la veille de la fête de Tabaski, une occasion pour les fidèles musulmans de préparer des festins pour ce grand jour. Mais le constat sur les marchés inquiète beaucoup les vendeuses aussi bien que les clientes.
Selon Mariam Coulibaly, vendeuse de légumes au grand marché de Kati, cette saison n’est pas favorable pour les légumes, d’où la cherté des prix. « Tout est cher au marché, la tomate, le chou, les aubergines, le gombo, le poivron, la carotte, le concombre etc. En tant que vendeuse, on peine à avoir des bénéfices aujourd’hui », déplore-t-elle. Cette situation est due à l’annonce de la saison des pluies, nous dit-elle, car les légumes frais ne font pas bon ménage avec l’eau.
Autrefois, le panier de tomate qui coûtait entre 8 000 et 9 000 F CFA, est allé jusqu’à 12 000 F CFA et parfois 13 000 F CFA ; le sac de chou est cédé à 17 500 F CFA contre 7 500 à 8 000 F CFA ; les aubergines sont passés de 10 000 F CFA à 17 500 F CFA aussi ; la carotte qui se vendait à 1 000 F CFA le sachet est passée à 1 250 F CFA ; le sac de concombre qui se vendait entre 3 000 et 4 000 F CFA est aujourd’hui à 5 000 ou 6 000 F CFA.
Le marché de Kati est généralement approvisionné par les propriétaires de jardins des villages environnants, le marché de Médine, et d’autres s’approvisionnent même à « Wonida ». Les cultivateurs aussi se plaignent de la situation car selon eux, la récolte n’est pas bonne en ce moment, et c’est dur pour eux d’en tirer beaucoup de bénéfice.
A cela s’ajoute la lenteur du marché. Assetou Koné, vendeuse, affirme que le marché est très lent et que la conservation des légumes est très difficile en ce moments. « Les légumes pourrissent vite à cause des engrais, et nous vendons souvent à perte », affirme-t-elle.
Cette situation risque de durer encore quelques mois, affirme Bakary Diarra cultivateur.
Zeïnabou Fofana
Source: Mali Tribune