Plus d’une quarantaine d’acteurs de la chaîne pénale ont été formés, la semaine dernière, par le programme dignité, respect de droits des personnes d’Avocats sans frontières/Mali sur une préférable connaissance des principes absolus des libertés des détenus dans des différents centres de détentions de Bamako, Kayes et Kati.
Financé par l’Union européenne, le programme de formations du projet dignité, respect de droits des personnes d’Avocats sans frontières/Mali sur une préférable connaissance des principes absolus des libertés des détenus dans des différents centres de détentions de Bamako, Kayes et Kati aregroupé la police nationale, la gendarmerie, les surveillants de prison, la garde nationale et les juristes. Durant 3 jours, les participants se sent familiarisés les capacités des acteurs intervenants des droits humains afin d’assurer le rôle de relais pour une prise de conscience de la question des libertés fondamentales.
Rouchy Noélie, professeur de droit à Paris, a estimé que le respect des droits d’un individu en situation de détention en rapport avec les textes nationaux et les engagements internationaux ratifiés par le Mali reste un défi au Mali.
« Les thématiques de cette session sont parties de constat de visite effectué dans le centre de détention de Bollé mineur et femme. Par cette visite, nous avons décelé plusieurs cas qui n’honorent pas la famille judiciaire. Ce qui nous a poussé à faire une étude des cas concernant l’enquête préliminaire, l’interpellation et l’incarcération« , a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté que le récapitulatif permettra de faire de chaque acteur de la chaîne pénale, notamment les avocats, les magistrats, les agents de l’administration pénitentiaire, les gendarmes, les policiers et huissiers d’œuvre pour une prise de conscience de la question des libertés fondamentales et leur rôle pour l’atteinte des objectifs en matière de liberté.
Le coordonnateur du projet, Youssouf Dao, a fait savoir que la réussite de cette session est une volonté manifeste des acteurs des droits humains pour pallier le déficit en matière de liberté humaine entre les acteurs et la population. « Ce cadre permettra aux participants d’avoir une parfaite maîtrise sur le droit des détenus. La crème réunie autour de la question a fait la lumière sur les pratiques judiciaires afin de dégager des voies pour une meilleure prise en compte des droits des personnes détenues« , a-t-il expliqué.
Bréhima Sogoba