Plus de 200.000 personnes ont fui depuis la mi-décembre les combats dans le nord-ouest de la Syrie où le régime mène une offensive contre les jihadistes, a annoncé mardi l’ONU, soulignant la difficulté des centres de santé à faire face à la situation.
Appuyées par l’aviation de leur allié russe, les forces prorégime ont lancé fin décembre une opération pour reconquérir le sud-est d’Idleb, dernière province syrienne à échapper entièrement au pouvoir.
Cette province est contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.
Dans son dernier rapport, le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a indiqué que 212.140 civils avaient fui les combats entre le 15 décembre et le 16 janvier.
Une grande partie des déplacés –58.338 personnes– a trouvé refuge à Dana, un village de la province d’Idleb, tandis que d’autres civils ont fui vers les provinces voisines d’Alep et de Hama.
Au total, la province d’Idleb et quelques zones des provinces voisines accueillent actuellement plus de 1,1 million de déplacés, selon l’ONU.
L’Ocha a fait état d’informations selon lesquelles plusieurs cliniques étaient hors-service à cause des bombardements. Dans d’autres centres, débordés par la vague de déplacés, le matériel médical s’épuise, a mis en garde l’agence onusienne.
“Les températures hivernales et le manque d’abris fragilisent la santé” des déplacés, a souligné l’Ocha dans son rapport.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit syrien a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.