Cette attitude irréfléchie, hasardeuse, ne surprend guère l’homme averti tant depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a habitué les gens à ses sorties intempestives et ses prises de décisions à l’emporte-pièce, qui mettent à mal la France, les Français et ses partenaires. De notre avis, deux éléments caractérisent la politique macronienne : impulsivité et illogisme.
- Impulsivité manifestée par toutes les attitudes du Président français dans sa politique étrangère (surtout envers l’Afrique) depuis le début de son mandat dont :
– L’INSULTE envers le Président Kaboré du Burkina au cours d’un entretien avec la jeunesse ouagalaise, envers les femmes africaines qui, avec 9 enfants, seraient la cause de la misère en Afrique…
– LE MÉPRIS envers les Présidents du G5 Sahel à Pau pour qu’ils viennent renouveler leur allégeance ;
– la non réflexion en annonçant en mai 2021 a la faveur du coup d’état de Goïta, la fin de Barkhane et le départ de la France du Mali ceci, sans consulter ni son état-major (voir démission de de son chef d’état-major de l’armée le Général Lecointre) ni la partie malienne, pour après s’étonner que les Maliens choisissent d’autres partenaires. Beaucoup d’autres exemples pourraient étayer nos arguments.
- Illogisme, surtout en matière économique en prenant:
– contre semble-t-il le management de la compagnie,
– alors même que la décision de la Cedeao ne la concernait pas,
– sous prétexte d’être solidaire de cette dernière.
La décision d’empêcher Air France (même si l’état français en est actionnaire à hauteur de 14%) de desservir Bamako, escale sur laquelle elle engrangera un chiffre d’affaires énorme (on évoque plus de 300 milliards de FCFA l’an, fret y compris), pénalisant au passage ses actionnaires privés (KLM) et laissant la desserte du Mali à la concurrence dont Turkish Airlines qui est passé de 4 à 14 vols hebdomadaires.
- Illogisme :
– en reprenant après un mois, en catimini la même desserte de Bamako par Air France, laissant en rade les pauvres compagnies africaines (Air Côte d’Ivoire, Air Sénégal, Air Burkina etc.) sérieusement affectées par cet embargo (car comme la compagnie Française Bamako contribue pour beaucoup dans leur chiffre d’affaires),
– mais aussi en trahissant son engagement vis-à-vis des chefs d’États valets de la Cedeao à qui il a promis de les suivre et qui ont bêtement sanctionné un des leurs (économiquement) au détriment de leurs populations et de leurs entreprises. Osons espérer, qu’avec le départ des troupes françaises et européennes du Mali que la France foutra la paix à ce pays sur le plan sécuritaire surtout. Que le Mali ne subira plus les affres de sa politique inconséquente, teintée de mépris et même de méchanceté.
Encore faudra t’il que ce départ des troupes se fasse très vite (3 mois), afin qu’ils ne soient pas accusées d’être à l’origine des troubles à venir dans notre beau pays.
Alassane TOURE, Élu Municipal Bamako
Source: Le Démocrate