Le processus de révision Constitutionnelle, qui divisait tant les maliens, a connu un développement majeur la fin de la semaine derrière.
Le président de la République, dans un discours à la Nation le vendredi 18 août, a décidé de sursoir à son projet de révision Constitutionnelle. Par ce sursis, le Président IBK désavoue son ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassim Tapo. Ce dernier doit en tirer toutes les conséquences en rendant tout simplement le tablier.
Le référendum n’aura plus lieu, du moins pas maintenant. Le projet de révision constitutionnelle qui faisait couler beaucoup d’encres et de salives a été suspendu par son initiateur, le Président IBK. Une suspension qui sonne comme un désaveu du ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat Me Kassim Tapo. Car, à y voir de près, le report du projet de révision de la Constitution constitue une cuisante défaite pour le ministre en charge du dossier, Me Kassim Tapo. Lui qui avait vendu le mérite du projet de révision de la Constitution et en avait même fait une obsession personnelle. Il déclarait sur tous les toits la viabilité et la pertinence du projet de révision Constitutionnelle. Il avait décidé de faire fi de toutes les interpellations et de toutes les réserves des opposants au projet. Il les a d’ailleurs traités de tous les péchés d’Israël. Ce qui a d’ailleurs contribué à cimenter les relations entre les opposants, audit projet de révision de la Constitution.
La décente en enfer de Me Tapo
Malheureusement pour Tapo, les faits donnent raison aux détracteurs du projet. La Cour Constitutionnelle dans son arrêt du mardi 4 juillet avait relevé beaucoup d’insuffisances au projet de Constitution et avait demandé une seconde relecture du projet. Ce qui constitue un premier désaveu pour lui. Le second déculotté est venu de son ami français, Me Ceccaldi qui par ses déclarations sur le projet a coupé de l’herbe sous ses pieds. Le dernier fessé qu’il a reçu est venu du président de la République, SEM Ibrahim Boubacar Kéita, qui, sous la contrainte de l’ultimatum de la plate-forme Antè A Bana, a décidé de surseoir à son projet de révision de la Constitution. Ce sursis doit en principe sonner le glas de la présence de Me Tapo au gouvernement. Il doit tirer toutes les conséquences de cette situation en rendant purement et simplement le tablier pour insuffisance de résultat. Il doit le faire par respect à sa personne. A défaut, le Président de la République doit prendre ses responsabilités en le limogeant. Autrement, le Président de la République apparaîtra aux yeux de plus d’un malien comme celui faisant la promotion de la médiocrité.
A suivre……….
Famory Macalou
Source: Le Démocrate