Du 4 au 10 novembre 2019, il n’y aura pas de signature ni de célébration dans les mairies du district et des alentours de Bamako. Le Syndicat mixte de l’inter-collectivité “Grand Bamako” (le Syndicat des maires des 6 Communes du district et des maires des périphéries de Bamako) a décidé de décréter cet arrêt de travail pour protester contre les interpellations et mise sous mandats de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako des maires du district, de Baguinéda, de Mountougoula et deux élus de la Commune I. L’information a été donnée le vendredi 1er novembre 2019 au cours d’un point de presse tenu à la mairie du district et animé par la vice-présidente du syndicat, Mme Karembé Rokia Diarra, entourée des maires.
Dans le communiqué lu par Mme Karembé Rokia (vice-présidente du syndicat) et dont nous avons eu copie, le Syndicat mixte de l’inter-collectivité “Grand Bamako” constate avec amertume les interpellations et mise sous mandats de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako des maires du district de Bamako, de Baguinéda, de Mountougoula et deux élus de la Commune I. “Au regard des responsabilités de ces élus, en l’occurrence celles du maire du district de Bamako, président de l’inter-collectivité du “Grand Bamako” ; président Afrique du Forum mondial de l’Economie sociale et solidaire, co-président mondial du même forum ; membre du bureau de l’Association internationale des maires francophones ; membre du Comité exécutif de cités et gouvernements locaux unis d’Afrique ; membre du Comité exécutif du Métropolis ; membre du Directoire des villes pour le vivre ensemble, nous syndicat mixte de l’inter-collectivité du Grand Bamako estimons que la privation de la liberté de mouvement qui leur est imposée présente plus d’inconvénients que d’avantages.” écrit le Syndicat.
“Au moment où la Mairie du District est engagée résolument dans la réalisation de nombreux projets structurants, tel que le projet de création de la Société de transport collectif par bus “Boniaba” pour lequel, sur invitation du partenaire chinois, il devait conduire une délégation nationale à partir du 27 octobre 2019 dans le but de faire le choix de la gamme de bus pour Bamako, son incarcération représente en termes de création d’emplois et de retombées financières une perte considérable pour la collectivité. Aussi, à travers la diplomatie des villes, Bamako attire de plus en plus la sympathie et la solidarité de beaucoup de partenaires, notamment dans les domaines de l’assainissement, du changement climatique, de la mobilité urbaine, etc. Avec son incarcération, tous ces efforts risquent d’être annihilés. C’est pourquoi, nous estimons que la mise en liberté des maires du district de Bamako, de Baguinéda et de Mountougoula, qui n’entrave en rien la manifestation de la vérité des affaires pendantes devant la justice de notre pays, rapportera plus à leurs collectivités que leur détention”, dit le communiqué.
Après lecture, Mme Karembé Rokia a annoncé la grève de son syndicat du lundi 4 au dimanche 10 novembre 2019. “Durant cette semaine d’arrêt de travail, il n’y aura ni signature ni célébration de mariage. Nous sommes des élus, nous sommes libres de faire cette grève”, a-t-elle précisé. Elle a informé qu’après cette grève, le syndicat prévoit d’autres activités.
Siaka DOUMBIA
Source: Aujourd’hui Mali