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Stratégie nationale de sécurité routière: le Mali peaufine son plan d’action 2018-2022

Conformément à la vision du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, qui a fait de la lutte contre l’insécurité routière au Mali l’une de ses priorités, le ministère des Transports, dans le cadre de l’assistance technique de la Banque mondiale, vient d’élaborer un document de stratégie nationale de sécurité routière 2018-2022, dont la validation fait l’objet d’un atelier, le jeudi 21 décembre à l’hôtel Salam de Bamako.

Placé sous le patronage du ministre des Transports, Me Baber GANO, l’événement, qui s’étale sur deux jours, se déroulera en présence des membres du gouvernement, des responsables des services et organisations socioprofessionnelles intervenant dans le domaine de la sécurité routière ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Fruit du travail d’une équipe multisectorielle pilotée par l’ANASER (Agence nationale de la sécurité routière) et assistée par des experts de la Banque mondiale, spécialisés en la matière, la stratégie nationale de sécurité routière repose sur l’approche dit du « Système sûr » et s’aligne avec les 5 piliers du Plan d’action africain pour la sécurité routière 2011-2020, à savoir : gestion de la sécurité routière ; sécurité des routes et mobilité ; sécurité des véhicules ; comportement des usagers de la route ; et soins après accident.
Dans la Déclaration de politique générale du gouvernement qui cadre avec la vision du Président IBK, la lutte contre l’insécurité occupe une place majeure.
Mieux, dans son discours d’investiture, il disait : « Trop de Maliens perdent encore la vie sur les routes ». Aussi, a-t-il appelé à ce qu’une attention particulière soit portée à la sécurité routière.
En effet, le problème de l’insécurité routière, qui affecte toutes les couches sociales, a pris, ces dernières années, des proportions inquiétantes, devenant une préoccupation majeure tant pour les usagers de la route que pour les pouvoirs publics en charge de la gestion de la sécurité routière.
Conscient des impacts négatifs des accidents de la circulation routière sur la population et l’économie du pays, le gouvernement a entrepris plusieurs actions en vue de renforcer la sécurité routière, notamment la création du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) en 1996 ; l’institutionnalisation d’une semaine de la sécurité routière ; la concession du contrôle technique des véhicules ; la création de l’ANASER en 2009 ; la formation des enseignants et l’introduction du Code de la route sans les programmes d’enseignement fondamental, etc.
De même, l’ANASER, en collaboration avec les structures partenaires, mène plusieurs actions qui s’articulent autour de la formation des acteurs, la sensibilisation des usagers de la route pour un changement positif de comportement ainsi que la promotion du port du casque et de la ceinture de sécurité.
En dépit de ces actions quasi-quotidiennes, les accidents de la circulation routière au Mali ont pris une ampleur préoccupante avec des conséquences graves en termes de perte en vies humaines et de dégâts matériels.
Il s’avère donc urgent pour les plus hautes autorités du pays de réagir pour mettre fin, à défaut, réduire considérablement sur le court et moyen terme, à travers l’élaboration d’une stratégie nationale et d’un plan d’action de lutte contre l’insécurité routière sur la période 2018-2022. C’est du moins, l’intérêt de cet exercice, citoyen et patriotique, de validation du document de ladite stratégie nationale et de son plan d’actions.
Pour rappel, les statistiques nationales d’accidents de la route des 3 dernières années sont révélatrices : 2014 : 9191 victimes, dont 676 tués ; 2015 : 8712 victimes, dont 569 tués ; 2016 : 7565 victimes, dont 541 tués.
En tout cas, en la matière, pour inverser la fâcheuse courbe des sinistres des accidents de la circulation, il faut une prise de conscience de tous les usagers de la route. Ces derniers doivent se convaincre que la route est un espace à partager et que le non-respect de son langage constitue un danger mortel pour soi et son prochain. Alors, chacun doit s’y mettre pour arriver à bout des nombreux accidents de la circulation, devenus, de nos jours, un véritable problème de santé publique.

Par Sékou CAMARA

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