Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a procédé au lancement du Rapport « Stop à la guerre contre les enfants ». C’était vendredi dernier 15 février au siège de Save The Children au Mali sous la présidence de M. Amavi Akpamagbo, Directeur pays de l’ONG internationale.
A l’heure où ce rapport se rédigeait, des millions d’enfants à travers le monde étaient pris au piège des conflits dont ils ne sont pas responsables. Le Directeur pays de Save The Children au Mali, Amavi Akpamagbo, a fait un exposé sur les conditions de vie des enfants dans les zones de conflits armés et l’impact du rapport en termes d’amélioration.
En vérité, l’analyse succincte de ce rapport donne des frissons au regard des chiffres présentées par Save The Children : 420 millions d’enfants (soit près d’un cinquième des enfants du monde) vivent dans des zones de conflit, contre près de 30 millions en 2016. Le nombre d’enfants vivant dans des zones de conflit a été multiplié par deux depuis la fin de la guerre froide. 1 452 millions d’enfants vivent dans des zones en proie à de violents conflits, où les affrontements font plus de 1 000 victimes par an. Une nouvelle analyse réalisée par Save the Children montre que le nombre de « graves violations » des droits des enfants en temps de conflit, rapporté et vérifié par les Nations Unies, a quasiment triplé depuis 2010. Des centaines de milliers d’enfants meurent chaque jour, victimes des effets indirects des conflits (malnutrition, maladies et absence de soins médicaux, eau et assainissement, etc.)
6 graves violations de droits!
Le Rapport révèle six (6) graves violations de droits contre les enfants : la tuerie et la mutilation, le recensement et l’utilisation d’enfants, les violences sexuelles, l’enlèvement et la séquestration, les attaques d’écoles et d’hôpitaux et le non accès à l’aide humanitaire. « En effet, l’Afghanistan, l’Irak, le Mali, le Nigeria, la République de la Centrafrique, la RDC, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen sont les dix pays touchés par des conflits où la situation est la pire pour un enfant », précise le rapport « Stop à la guerre contre les enfants ». A présent que le rapport est officiellement lancé, reste l’opérationnalisation de la Charte et, pour ce faire, l’ONG internationale sollicite l’implication des autorités du Mali.
Bourama Camara
Le Challenger