Depuis sa nomination à la tête du ministère de la Communication le 5 mai dernier, Yaya Sangaré est en train de travailler d’arrache-pied pour faire des journalistes maliens des «soldats de l’information», afin de relever les défis du moment. En effet, la crise sécuritaire qui a éclaté en 2012 dans le Nord du pays avec des attaques terroristes contre l’Armée, a aujourd’hui pris une dimension particulière au Centre, où des populations civiles sont massacrées en toute impunité. Une situation dramatique qui met le pays à la Une des journaux à travers le monde. En conséquence, l’image de notre «Maliba» est plus que jamais écornée.
«Notre pays est à la croisée des chemins… La situation est grave sinon très critique», a déclaré le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement, lors d’une rencontre avec les patrons de presse, samedi dernier à l’hôtel Maeva Palace. Pour Yaya Sangaré, si on arrive à gagner la bataille de l’information, tous les problèmes que la région de Mopti connaît aujourd’hui seront résolus. Il a donc appelé les journalistes à faire preuve de beaucoup de professionnalisme dans le traitement de l’information. En clair, il est demandé à nos confrères de véhiculer des messages positifs, utiles pour apaiser les cœurs et les esprits. Toute chose qui contribue à la stabilisation du pays tout en entier.
Devant les patrons de presse, le ministre Sangaré a tenu à souligner que ce qui se passe au Centre du pays n’est pas un conflit inter ethnique, ni religieux. Pour lui, les auteurs de ces crimes recherchent tout simplement à déstabiliser le Mali, en opposant les communautés les unes aux autres. C’est pourquoi, a insisté le ministre de la Communication, au delà de la réponse militaire, le rôle des professionnels des médias est très important pour gagner cette guerre vécue comme un drame pour nos compatriotes, où qu’ils soient.
Le cousinage à plaisanterie, l’entente, le dialogue social, le bon voisinage sont des valeurs ancestrales auxquelles il faut revenir pour qu’il ait la paix, la cohésion sociale dans notre pays, a dit le ministre Sangaré, qui estime que les radios de proximité peuvent faire des émissions dans ce sens. «Faisons en sorte que l’ennemi ne contrôle pas l’information», a insisté le Porte-parole du gouvernement. «Il y a aujourd’hui un dénominateur commun, c’est le Mali», a-t-il dit, ajoutant que le peuple malien a aujourd’hui soif de la paix, du vivre ensemble.
Par ailleurs, Yaya Sangaré a évoqué les chantiers ouverts dans le cadre de l’Accord politique de gouvernance, notamment le dialogue politique inclusif. Il a, une fois de plus, demandé le concours de la presse pour la réussite de ce chantier politique majeur. Étant lui-même ancien de la profession, Yaya Sangaré a assuré que les portes de son ministère sont grandement ouvertes à tous nos confrères en quête de la bonne information.
Madiba KéITA
Source: L’Essor- Mali