Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Spoliation foncière à Missabougou : La notabilité crie à l’injustice

Une vieille histoire foncière datant de plusieurs décennies est en passe de prendre de la flamme avec des conséquences incalculables, dans la circonscription de Missabougou,  en commune VI du district de Bamako. Entre paysans autochtones et la société immobilière SEMA œuvrant sous étiquette de l’Etat, la justice est vivement interpellée avant que les choses ne tournent au Drame.

faits   incroyable  logo faits divers

Un conflit foncier, opposant probablement la population et les forces de l’ordre sous contrôle des spoliateurs défraie la chronique à Missabougou.  La zone en question, estimée à près de 90ha ; est située vers le flanc droit en allant à l’hôpital du Mal,  qui depuis plusieurs années servait de champs aux autochtones. Ces paysans à l’époque, jusqu’ici, disposaient des documents légaux qui montrent qu’ils sont  propriétaires. De l’autre côté, la société SEMA se réclame aujourd’hui maitre des lieux avec à l’appui des documents de titre Foncier contre une dizaine de familles autochtones de Missabougou, qui se dit derrière la justice pour trancher cette affaire.

Informé, nous nous sommes rendues sur les lieux pour en savoir plus. Les propriétaires des lieux fortement indignés et remontés, dénoncent une complicité qui ne dit pas son nom entre la mairie de la commune VI et les agents de l’Etat, œuvrant dans le domaine foncier à travers la direction des domaines et du cadastre. Sinon, comment comprendre que document contre document, on ne parvienne pas à faire la différence entre la vérité et le mensonge ?

Selon les propos du porte-parole des familles en la personne de Cheichna Traoré, il y a plusieurs décennies de cela, ces parcelles servaient de champs pour leurs parents avec des dossiers légaux.

Tout d’un coup, la société SEMA vient se réclamer propriétaire des lieux et une procédure judiciaire avait été déclenchée pour la gestion adéquate de la situation. A cet effet, un arrêt des travaux avait été décidé par la justice. Le bras de fer à continuer, car deux personnes ne sauraient posséder une surface de terrain. Aux dires de M Traoré, porte-parole des héritiers, « nous avions même travaillé avec la mairie de la commune VI, pour dégager un plan avec des morcellements et malheureusement une copie de ce plan a été retrouvée par Djibril Yattassaye, un autre sociétaire. Donc toujours au niveau de la justice au tribunal de la commune VI, il avait été convenu sur ordre du président du tribunal que les dommages causés par l’autre adversaire Yattassaye allaient être réparés sans notre consentement » indique M Traoré. Le ministre Batilly avait dit que les documents TF dont disposent la Sema devraient faire l’objet d’annulation pure et simple.

C’est à la grande surprise de tous que le commissaire du 13ème arrondissement déploie ses hommes sur le terrain, pour sécuriser les travaux de viabilisation en cours depuis lundi 9 Mai 2016. Il n’a pas été dit sur l’ordre de qui la police intervient sur les lieux, quand on sait que cela n’est pas gratuit. Mais en tout état de cause, le procureur et l’avocat en question ont été informés par rapport à la viabilisation forcée des lieux par la société SEMA SA. Le gouverneur du district de Bamako avait convoqué les familles propriétaires des lieux pour une entrevue. Au moment où nous mettions sous presse, les travaux de viabilisation continuaient de plus belle sous le contrôle de plusieurs policiers qui assuraient la sécurité des travaux. En cas, les habitants disent attendre la décision de la justice et on verra ce que la justice peut et vaut face à la volonté d’une société immobilière, qui veut spolier les propriétaires à son profit

Dans  la foulée, un vieux malade du nom d’Abdoulaye Sy a perdu la vie. Croyant que la maison de son fils, chez qui il vit, une maison très bien bâtie en trois étages, allait être cassée. De sa chambre, où il se trouvait, l’assourdissant bruit des machines de démolition attira l’attention du vieux. La réalité le terrassa et une crise cardiaque eu raison du vieux qui mourût sur le champ.

Que faut-il faire, dès lors que des morts d’hommes sont signalées à la suite de ces opérations, morts dont la déception de ces démolitions, est la seule explication. Le département a-t –il la réponse ?

Une affaire à suivre

Mah BELLEM 

 

Source : L’Inspecteur

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance