En ce moment, on ne peut que penser au report des élections législatives. La plupart des pays frontaliers du Mali sont atteints par la pandémie du coronavirus. Alors maintenir la date des élections à la députation ne ferait que mettre en danger la vie des millions de Maliens.
Face à la grave crise sanitaire mondiale, un effort de tout un chacun ne saurait être de trop. Le coronavirus a touché tous les continents. Aucun cas n’a pour l’instant été signalé ou confirmé au Mali. Cependant, le risque serait grand. C’est justement, la raison pour laquelle le Conseil Supérieur de la Défense Nationale (CSDN), présidé par le président de la République, a organisé une réunion extraordinaire le mardi 17 mars pour prendre des mesures afin de prévenir la pandémie du coronavirus qui secoue le monde dans son entièreté. Parmi les mesures, l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre de tous les regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante (50) personnes, sous réserve du respect des gestes-barrières, les mariages, les baptêmes et les funérailles. Cela étant, l’un des regroupements majeurs que notre pays s’apprête à s’empocher fait couler beaucoup d’encre, l’élection des députés, prévue le 29 mars prochain. Ce scrutin rassemblera sans aucun doute plus d’une cinquantaine de personnes. Plus qu’un rassemblement. Même si le rendez-vous est loin d’être une réussite, s’en tenant aux mouvances autour de la campagne électorale, bien avant ces mesures, un forcing report est une obligation pour minimiser le risque. À cet effet, le maintien des élections législatives dans les délais ne ferait qu’augmenter le risque de contamination. Et cela contredira catégoriquement le communiqué du Conseil Supérieur de la Défense Nationale (CSDN), qui a pris effet hier jeudi. Attendons donc !
Moriba DIAWARA
LE COMBAT