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SOUTIEN AUX FAMA : Haro sur les forces internationales et les détourneurs des fonds destinés à l’armée

Ils étaient nombreux à répondre à l’appel du Front pour la sauvegarde de la démocratie, la plateforme Anw Ko Malidron, l’ADP-Maliba… deux centrales syndicales (CSTM, CDTM) et certaines organisations de la société civile.

En effet, le vendredi 15 novembre 2019, des milliers de personnes ont manifesté à Bamako à l’appel de l’opposition pour soutenir l’armée malienne, et réclamer de meilleurs équipements militaires et l’arrestation des personnes impliquées dans des «détournement de fonds» destinés à équiper les FAMa.

«Non au détournement de nos fonds» ! «Vive les FAMa» (forces armées maliennes)… Ce sont là, entre autres, les messages qu’on pouvait lire vendredi dernier (15 novembre 2019) sur les banderoles et calicots portés par environ 15.000 manifestants, selon les organisateurs dont l’opposition.

«L’armée malienne a été trahie. Nos militaires sont mal équipés. Nous devrions nous battre pour que nos militaires soient à la hauteur. La corruption a empêché d’équiper aussi nos militaires», a dénoncé le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. «On doit combattre la corruption au sein de l’armée», a-t-il asséné.

«Les militaires et les ministres qui sont à la base de cette corruption doivent être jugés», a renchérit Mohamed Aly Bathily, ancien ministre qui a rejoint l’opposition après avoir quitté le gouvernement. Ces opposants font allusion notamment à un achat controversé des équipements militaire qui n’ont pas été réellement fonctionnels.

A noter qu’une information judiciaire a été ouverte à ce sujet en octobre 2019 à Bamako. Mais, se heurterait pour le moment au «Secret défense». «Nous ne devons plus rester les bras croisés pour observer. Arrêtons avec les divertissements pour penser à notre armée», a déclaré Mme Sy Kadiatou Sow, présidente du Mouvement «Anw Ko Malidron».

Un rassemblement similaire a eu lieu le 8 novembre dans la capitale. Ces manifestations sont consécutives à la perte ces dernières semaines par l’armée malienne d’une centaine de soldats dans les deux attaques jihadistes les plus meurtrières depuis des années, précisément à Boulkessy (au centre) et Indelimane (au nord).

Ces Maliens qui sont déterminés à manifester tous les vendredis scandent aussi des slogans anti-français pour dénoncer «le jeu ambigu» de la France au Mali avec la force Barkhane qui mobilise 4.500 militaires français au Sahel. «Si Paris ne fait rien pour que la crise prenne fin, c’est parce que la France soutient les rebelles. Si les rebelles sont toujours à Kidal, c’est la faute de Paris», a dénoncé une manifestante de 34 ans.

Et c’est un avis largement partagé au sein de l’opinion publique malienne, notamment par la Star mondiale Salif Kéita qui avait publié une vidéo virale la veille (jeudi 14 novembre 2019) demandant à IBK, son «Kôrô» (son Grand frère) de se reprendre pour faire courageusement face à la situation ou partir avec honneur et dignité.

Hamady Tamba

LE MATIN

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