Pour demander la prolongation de la transition, les militants de l’association Union des Jeunes pour le Renouveau (U.J.R) ont tenu, le 30 octobre, une conférence de presse à Niamakoro. C’était sous l’égide de Moussa Modibo Ouattara, président de l’association, en compagnie du politique Nouhoum Togo, invité d’honneur. Avec comme thème « soutien aux autorités de la transition », les conférenciers appellent à la mobilisation des maliens pour une transition de trois (3) ans.
« Il faut donner à césar ce qui est à César. La transition a donné de l’espoir aux Maliens de par ses actes. Aucun patriote ne peut dire qu’elle n’est pas en train de travailler », explique Moussa Modibo Ouattara, président de l’UJR. Il rappelle que les autorités ont réduit le train de vie de l’Etat. Elles sont aussi en train de résoudre l’un des problèmes majeurs des Maliens. C’est-à-dire, dit-il, la lutte contre la corruption et l’impunité sous toutes les formes. « Les enfants récemment nés savent qu’il y a de l’injustice et de la corruption dans ce pays. Les autorités sont en train de lutter contre cela. Certaines personnalités sont déjà arrêtées », a-t-il énoncé, ajoutant que personne ne s’imaginait que cela pouvait être fait dans ce pays. Les choses dont les Maliens estimaient impossibles sont en train d’être faites par les nouvelles autorités, a-t-il renchi. Expliquant les raisons du soutien de l’UJR à la transition, M. Ouattara s’est davantage exprimé au public. D’après lui, les nouvelles autorités ont pu résoudre le problème ayant longuement existé entre le gouvernement et les cheminots du Mali. « Certains cheminots sont morts dans le combat, d’autres ont perdu leurs femmes, parce qu’ils avaient fait des mois sans être payés. C’est Choguel et Assimi qui ont débloqué cette situation », a-t-il confié. Il y avait de sérieux manque d’appareils de dialyse à l’hôpital Point G de Bamako. Les autorités ont doté cet hôpital de 10 appareils de dialyse en plus des ambulances pour le soin des Maliens, évoque le jeune leader. Beaucoup de critiques se font contre le PM Maiga. Certaines personnes disent qu’il n’a aucun bilan. Mais la vérité est que Choguel a permis au Mali d’encaisser 101 milliards en 3 mois, annonce M. Ouattara. « L’état des routes était déplorable, mais elles sont en train d’être réparées par les nouvelles autorités. C’est pour dire aux Maliens que nos autorités sont à pied œuvre pour faire bouger les choses », a exprimé le conférencier. C’est la transition qui a pu apporter de remède à la paralysie du pays par les grèves réplétives de l’UNTM, a-t-il souligné. À cela, poursuit-il, s’ajoutent les efforts qui sont en cours pour la lutte contre l’insécurité et le terrorisme. C’est sur la base de l’ensemble de ces actes que les militants de l’association Union des jeunes pour le renouveau(UJR) clarifient avoir décidé de soutenir la transition.
D’où la tenue de cette conférence pour à la fois appeler les Maliens à soutenir les nouvelles autorités, mais aussi et surtout, précisent-ils, requérir « la mobilisation et l’union sacrée du peuple », afin que la transition soit prolongée de trois(3) ans. Et le président Ouattara déterminer par dire : « Nous restons derrière le chérif de Nioro qui demande trois (3) ans pour la transition. Je pense qu’avec Assimi et Choguel : la problématique du Mali nouveau et refondé dont il est question aujourd’hui sera résolue ».Pour l’invité d’honneur Nouhoum Togo, la politique n’est pas encore comprise dans ce pays, parce que les dignitaires, hommes religieux et les personnes crédibles pensent que la politique n’est pas faite pour eux. Ce qui veut dire que la politique sera finalement faite par des hommes et des femmes qui ne la méritent pas, estime le leader politique. Par conséquent, ajoute Nouhoum Togo, le pays sera confié à des voleurs, corrupteurs et dealers qui le détruiront. D’où son appel aux Maliens à s’intéresser au paysage politique. Aussi présent, l’invité Amara Bathily annonce que la réussite de la transition importe l’union et la détermination de tous.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS