A l’instar des autres régions, la capitale du Banico a manifesté son ras-le-bol face aux sanctions de la Cédéao, le vendredi 14 janvier 2022 à la place de l’indépendance de Dioïla.
Le soutien aux autorités de la transition s’est manifesté à Dioïla, à travers des prières dans les différentes mosquées, parachevées par un meeting à la place de l’indépendance. Venus de toutes les contrées de la région, chasseurs, notabilités, hommes politiques, associations et confessions religieuses ainsi que les autorités communales et administratives de la nouvelle région sous la présidence de son gouverneur Abdallah Faskoye cette foule à l’unisson a dit non aux sanctions infligées contre notre pays. Du jamais vu dans le Banico, malgré les différends entre les politiques, tous debout, se sont donnés les mains pour soutenir la transition à travers des interventions. Yacouba Dowélé Marico, maire de la Commune rurale de Kaladougou se dit indigné par ces sanctions de l’organisation communautaire née au Mali. Selon lui, cette sortie massive de la population vise à soutenir notre pays, qui n’a que trop souffert de tout ce que nous connaissons comme guerre, répressions administratives, politico judiciaires de la part de la Cédéao. Il a invité tous les Maliens à continuer à soutenir la transition et que la 13è région ne demeurera pas à l’écart de ces manifestations et mobilisations.
Selon Ba Fotigui Coulibaly, président de la municipalité de la région, la population de Dioïla accompagne le Président de la transition jusqu’à ce que le Mali sorte de ce calvaire provoqué par la Cédéao que nous appelons seulement la trahison d’une nation membre de l’organisation.
A en croire Moussocoura Samaké, ancienne député, « ces sanctions sont injustes contre une population meurtrie par les tueries et enlèvements des paisibles citoyens et des forces de défense et de sécurité ».
L’honorable Mamadou Diarrassouba, membre du Conseil national de transition (CNT) a appelé à l’union sacrée pour le Mali et le Banico. Selon lui, « le président de la Transition travaille pour le Mali, pour un Mali prospère et uni ».
Dans son discours, le chef de l’exécutif, Abdallah Faskoye a dit que « ces décisions de la Cédéao et de l’Uémoa ne figurent dans aucun texte communautaire de ces institutions ». Il a aussi félicité la population pour la grande mobilisation qui est sa première sortie publique depuis sa nomination.
Une déclaration des recommandations lors de l’assise tenue à Dioïla a été remise au gouverneur afin de la transmettre aux autorités de la transition.
Abou Kamara
Correspondant depuis Dioïla
Source: Mali Tribune