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MALI-CEDEAO: Jusqu’où ira cette confrontation ?

Depuis que les autorités de Transition ont affiché la volonté de proroger la durée de la Transition au-delà du 27 février la tension ne cesse de monter entre le Mali et la Cédéao. Les sanctions ont été prises la semaine par les dirigeants ouest-africains ont fait grimper d’un cran la tension entre Bamako et la Cédéao. Ce pendant jusqu’où ira cette confrontation ?

 

En dépit du contre coup d’Etat du 25 mai dernier qui a propulsé le Colonel Assimi Goïta dans le fauteuil présidentiel et Choguel Kokalla Maïga à la Primature. Les relations entre Bamako et la Cédéao connaissent des chamboulements profonds. Depuis que la junte a affiché la volonté de proroger la durée de la Transition au-delà du 27 février pour des raisons sécuritaires, la tension ne cesse de monter entre le Mali et la Cédéao et qui a poussé les dirigeants ouest-africains d’émettre des sanctions individuelles contre l’ensemble du gouvernement et des membres du CNT en les interdisant de voyager. Mais les autorités de Transition sont toujours restées droites dans leurs bottes c’est-à-dire tenir les Assises nationales pour demander aux Maliens la durée qu’ils peuvent donner à la Transition. Au sortir des Assises, les Maliens ont décidé d’accorder entre six mois à cinq ans comme délai à la Transition.

Pour éviter d’autres sanctions, le gouvernement du Mali a proposé un chronogramme de cinq ans aux chefs d’Etat de la Cédéao tout en invitant le médiateur de la Cédéao à une négociation pour trouver un délai consensuel. Mais très vite, les responsables de la Cédéao se sont mis sur les nerfs. Ils ont trouvé le chronogramme insultant à leurs egos. Un double sommet extraordinaire (Cédéao et Uémoa) est convoqué d’urgence. La suite est connue de tous. Avec ces nouvelles salves (sanctions) de dimanche, la tension a atteint son paroxysme entre les deux protagonistes

En réponse aux sanctions imposées par les Chefs d’Etat de la Cédéao et de l’Uémoa, des milliers de manifestants se sont convergés le vendredi dernier au Boulevard de l’indépendance pour exprimer leurs mécontentements et témoigner leurs soutiens indéfectibles aux autorités de la Transition. Cette manifestation gargantuesque marque une étape nouvelle dans le bras de fer qui oppose la junte à la Cédéao depuis des mois.

Cependant jusqu’où ira ce face-face inouïe entre les deux protagonistes ? C’est toute la question. Mais côté malien, les autorités de Transition se sont dit ouvertes au dialogue en vue d’aplanir les différends. Au même moment l’Algérie s’est montrée aussi disponible à aider le Mali à la mise en place d’un plan de sortie de crise, qui tient compte aussi bien des exigences internationales que des aspirations légitimes du peuple malien. Une délégation malienne conduite par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est attendue en Alger dans la semaine.

Ousmane Mahamane

SourceMali Tribune

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