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Soupçonnés de collaborer avec les forces françaises : Nosrat Al-Islam met en garde les Kidalois de prendre leurs distances avec 12 éléments du MNLA

Depuis le week-end dernier, Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimine d’Iyad Ag Ghali a dressé une liste 12 cadres du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) qui circule sur des endroits publics de la ville de Kidal. Le groupe a mis en garde les populations de Kidal de s’éloigner de ces individus au risque d’être ciblées.

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Il s’agit en effet, d’Iknane Ag Attaher, Sidi Mohamed Ag Saïd dit « Tarwa Tarwa », Ahbi, Aseda Ag Almostapha, Habib Ag Babahmed, Hachim Ag Mohamadin, Tohaya Ag Aljimit, Bay Mohamed, Bakar AG Kani, Mossa Ag Charif, Mossa Ag Kazomi, Abolla Ag Assalekh. Il leur est reproché d’être des « agents et espions travaillant pour les croisés ». Les éléments du groupe d’Iyad Ag Ghali ont donc prévenu « tous les musulmans de Kidal » de ne pas s’approcher de ces derniers au risque d’être considérés comme des complices.

Cette mise en garde circule dans tous les endroits publics de la Capitale de l’Adrar des Ifoghas. Il faut dire que les noms qui figurent sur cette liste sont ceux des derniers cadres du MNLA. Leur liquidation pourrait signifier ainsi la fin certaine de ce mouvement initiateur de la rébellion de 2012.

Cette liste comporte aussi des éléments de l’unité antiterroriste du MNLA formée par l’Opération Serval au lendemain de la reconquête des localités du Nord du Mali, en janvier 2013. Ancien bras droit d’Ibrahim Ag Bahanga, l’un des ténors de la rébellion de 1990, Sidi Mohamed Tarwa Tarwa était le chef de cette cellule qui était placée sous le commandement directe de Mohamed Ag Najem, le chef de la branche militaire du MNLA.

Le premier nom figurant sur cette liste, Iknane Ag Attaher est également un cadre de cette cellule. Egalement officier déserteur de l’armée malienne, il a échappé à une tentative d’assassinat, à son domicile, à Kidal, dans l’après-midi du lundi 7 août 2017. Une tentative au cours de laquelle deux de ses gardes du corps et un jeune civil ont péri.

Ce n’est pas la première fois que des mésententes surviennent entre le MNLA et les jihadistes. Rappelons que ces derniers s’étaient même alliés contre l’Etat malien pour occuper les grandes villes du Nord en 2012, suite à l’éclatement de la rébellion. Avant que les jihadistes ne chassent le MNLA de toutes les localités du Nord du Mali et n’occupent seuls ces localités. En décembre 2015 également, de violents combats ont opposé les éléments du MNLA à ceux de Iyad Ag Ghali près de la frontière algérienne. Des affrontements au cours desquels plusieurs cadres du MNLA, dont le jeune frère de Bilal Ag Acherif, ont été tués.

Les jihadistes les soupçonnaient d’avoir brisé le pacte de non-agression qui les liait en communiquant leurs positions aux forces françaises de l’Opération Barkhane.

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