« Suite au drame d’Ogossagou, nous avons retiré le récépissé de Dan Na Ambassagou, cela ne veut pas dire qu’elle est responsable Ou pas »
En visite de travail aux États-Unis, le Premier ministre Soumeylou B MAÏGA va échanger avec les autorités américaines dans le cadre du raffermissement de la collaboration qui existe entre le Mali et le pays de l’Oncle Sam. Le Premier ministre participera aussi au débat sur le renouvellement de la MINUSMA qui sera certainement fait dans les prochaines heures. Pour le Premier ministre qui s’est confié à VOA dans une vidéo, la MINUSMA joue un rôle important au Mali et sa mission n’est pas encore terminée. Outre cet avis qui, faut-il le souligner, n’est pas de l’avis de tout le monde au Mali, depuis quelques années d’ailleurs, en raison de l’intensification de la crise sécuritaire, le Premier ministre s’est également prononcé sur les récents massacres du village d’Ogossagou dans le cercle de Bankass, à Mopti. Dans son entendement, la dissolution de la milice dogon Dan Na Ambassagou ne signifie pas qu’elle est responsable des faits, mais s’inscrit plutôt dans l’instauration de l’autorité de l’Etat. Lisons plutôt les grandes lignes de cet entretien passé en bamanankan !
Question : Pouvez- vous nous évoquer les raisons de votre visite aux Etats-Unis ?
Soumeylou B MAIGA : Nous sommes venus ici pour échanger avec les autorités américaines sur le développement de nos relations à travers le renforcement de nos partenariats sur le plan de la sécurité et des investissements. Et puis, nous allons échanger sur la MINUSMA parce que nous allons nous rendre à New York dans ces prochains jours où il va y avoir un débat sur la MINUSMA. Il s’agit de voir si la MINUSMA doit rester au Mali. Si elle doit rester, cela va se faire comment ? Nous pensons que le travail de la MINUSMA n’est pas encore terminé au Mali. Si la MINUSMA quitte le Mali, elle a eu à faire plusieurs réalisations qui risqueraient de se détruire. Si la MINUSMA est là, même si elle ne fait pas grand-chose, la petite chose qu’elle réalise fait peur. Aussi, elle joue un rôle d’intermédiaire. Nous avons remarqué qu’à chaque fois, qu’il y a une difficulté dans la mise en œuvre de l’Accord, elle rencontre toutes les parties pour qu’on puisse s’entendre et aller de l’avant.
Votre visite a coïncidé avec l’attaque du village d’Ogossagou avec plus de 150 morts, en tant que chef de Gouvernement, quel est votre sentiment ?
Je pense que ç’a été terrible pour tout le monde. Je pense que personne ne pouvait imaginer qu’une telle chose puisse arriver à notre pays. Suite à ce drame, la décision que nous avons prise, je pense que tout le monde l’a entendue ; nous avons …Lire la suite sur Nouvel Horizon