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Soumeylou Boubèye Maïga : « Nombre de nos partenaires ne souhaitent pas en réalité que nous ayons une armée forte »

L’ancien ministre de la Défense et des anciens  combattants livre une information de taille, à savoir que nombre de nos partenaires ne souhaitent pas en réalité que nous ayons une armée forte. En effet, l’ancien directeur général de la S.E., ancien ministre de la Défense à deux reprises et ancien ministre des affaires étrangères ne tient pas, d’habitude, des propos dénués de fondement. Ce constat mérite analyse plus approfondie quand on voit aujourd’hui que les armées africaines jadis considérées parmi les plus redoutables dans le continent ont prouvé toutes leurs limites. A titre d’exemple, l’armée de la RDC, du Nigéria, de la RCA, sans omettre celle de notre pays, ont reculé devant les agresseurs étrangers et les terroristes. Or, ce n’est pas sur les PTF qu’il faut compter pour renforcer nos armées, car ils oeuvrent pour mieux nous asservir.

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Propos de Soumleylou Boubèye Maïga  extraits du rapport du Vérificateur général :

 « Toutes les commandes ont été livrées conformément à la programmation  qui avait été établie. Il reste 14 blindés bastion dont la livraison a été planifiée au mois de décembre. Ces acquisitions contribuent à renforcer les capacités opérationnelles de nos forces et nos hommes bénéficient pour la première fois d’effets d’habillements et de couchage, en cours dans toutes les armées modernes, qui leur rendent leur identité et leur dignité. Certaines des critiques qui se sont exprimées ne peuvent nous opposer l’exemple d’une seule armée, à fortiori en guerre, qui organise de la publicité sur ses acquisitions. Et quand on sait que nombre de nos partenaires ne souhaitent pas en réalité que nous ayons une armée forte, il est à craindre que la médiatisation orchestrée autour de ces dossiers, sur lesquels l’Etat n’a occulté aucune information dans le cadre de ses relations avec les institutions et sur lesquels il a d’ailleurs assuré être prêt à suivre les différentes recommandations, ne vise au fond à inhiber notre autonomie de décision et nous faire passer désormais sous des fourches caudines à propos d’une question fondamentale de souveraineté. »

 

Les avertissements de Tiéna Coulibaly, ancien ministre de l’économie, des finances et du budget

Le Vérificateur général publie, dans son rapport une lettre de l’ancien ministre de l’économie, des finances et du budget, datant du 4 février 2013, qui, sur certains points, semble confirmer l’avis de l’équipe de vérification.  En effet, dans cette lettre, on lit :

« Suite à vos différentes correspondances sus indiquées relatives à l’achat des véhicules PICK-UP et à des équipements de déminage robotique, j’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les insuffisances relevées à l’examen de ces contrats exposés lors de la séance de travail avec vos services le 31 janvier 2013. Lesdites insuffisances se résument comme suit :

  • L’utilisation des dispositions de l’article 8 du décret n° 08-485/P-RM du 11 août 2008 portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public pour des biens ou des prestations tout à fait ordinaires qui présentent aucun caractère de secret-défense (l’achat de PICK-UP 4X4) ;
  • L’absence de cautionnement pour des avances de démarrage envisagés dans certains contrats ;
  • Le régime fiscal et douanier des contrats ne correspondent pas aux dispositions de l’arrêté n° 3043/MEF-SG du 29 octobre 2008 qui porte sur la fiscalité de porte (droits de douane et assimilés) et non sur la TVA et l’enregistrement qui restent dus ;
  • Les fournisseurs et prestataires choisis n’ont pas fourni aucune preuve de leur capacité juridique, technique et financière pour exécuter ces contrats. Les véhicules fournis par des opérateurs économiques non spécialisés qui ne sont pas concessionnaires des marques de véhicules ou distributaires agréés ;
  • Les caractéristiques techniques des équipements militaires et des véhicules PICK-UP ne sont pas donnés dans les contrats ;
  • Les contrats étant des contrats étatiques, l’enregistrement au Secrétariat Général du Gouvernement est indispensable de même que le visa de l’autorité d’approbation. »

C’est à ce titre que l’ancien ministre Tiéna Coulibaly avait demandé de tenir compte de ces observations, pour, avait-il dit, une plus grande célérité dans la prise en charge des dépenses. Il semble aujourd’hui que le bureau du Vérificateur général lui ait donné raison.

B.D.

SOURCE: Canard Déchainé  du   5 nov 2014.
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