Le 13ème congrès ordinaire du bureau exécutif de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) s’est ouvert hier, jeudi 21 mars 2019. La cérémonie d’ouverture de ce congrès de deux jours du 22 au 23 mars était présidée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, chef du gouvernement. C’était en présence de membres du gouvernement, du maire de la commune III, du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, du directeur pays du bureau de l’OIT, Dramane Haidara ainsi que des représentants des centrales syndicales d’Algérie, du Sénégal et de la Tunisie.
La confiance a été placée au doyen Mamadou Lamine Diarra, d’être le président d’honneur de ce 13èmecongrès de renouvellement des mandats. Un doyen de la lutte syndicale, qui a 73 ans de pratique syndicale. Ainsi, plus de 200 délégués, militants et militants participeront à ce congrès. Dans son intervention, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Katilé, a fait savoir que ce 13ème congrès devrait ratisser large, orienter mieux encore l’action syndicale qui est triste, bancale, nombriliste si elle n’intègre pas les préoccupations des masses populaires. « Elle est d’une cécité sociale, politique, économique, si elle n’élargit pas les perspectives du développement national équilibré, où la redistribution, du fruit de la croissance sera équitable entre individus, entre régions, entre villes et campagnes », a-t-il précisé. Pour le Directeur Pays Afrique du Bureau de l’Organisation Internationale du Travail, Dramane Haidara, ce congrès est le moment de faire le bilan des politiques, des stratégies qui sont menées et d’élaborer les orientations futures en fonction des défis auxquels font face les travailleurs. Dans son intervention, le Premier ministre, est revenu sur son parcours de militant en tant que syndicaliste. Au dire du chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maiga, ce qui résume l’engagement syndical, militant, c’est de défendre ces convictions sans concessions mais avec courage et dans le respect. Ainsi, il a invité le bureau qui sera mis en place à l’issue de ce congrès, à travailler à l’unité syndicale. A l’en croire, c’est la meilleure garantie pour mieux défendre les travailleurs et pour éviter aussi que la lutte syndicale ne se retrouve pas travestie, galvauder par des gens qui ont d’autres intentions. « On ne peut pas se servir des aspirations légitimes des travailleurs pour atteindre d’autres objectifs», a-t-il conclu.
Ousmane Baba Dramé