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Soumeylou Boubeye Maiga à la rentrée politique nationale de L’ASMA-CFP : «Sans ambigüité aucune, nous soutenons le président Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier ministre Boubou Cissé…»

Le clou de la Rentrée politique nationale de l’Asma-Cfp a été l’intervention de Soumeylou Boubèye Maïga qui a mis l’occasion à profit pour remercier ses camarades militants. Il a exhorté ses militants à travailler, avec leurs alliés, à devenir la première force politique et à soutenir le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et le Premier ministre Boubou Cissé.

A l’entame de ses propos, Soumeylou Boubèye Maïga a remercié les militants de l’Asma-Cfp pour leur mobilisation à la rentrée politique nationale de Ségou. Une mobilisation qui ne l’a pas surpris. Car, pour lui, le parti est bâti autour de la confiance, de la solidarité, de l’espérance. Il a promis que chaque région abritera une rentrée politique nationale, à commencer par la région de Ségou qui a enregistré beaucoup de progrès en termes d’adhésion, de dynamisme. Pour lui, Ségou est une région dans laquelle les résultats prouvent que l’Asma-Cfp est un parti qui inspire la confiance, l’espérance, parce que c’est un parti qui cultive le sens de l’effort, le sens de l’engagement patriotique.

«Sans ambigüité aucune, nous soutenons le président Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier ministre Boubou Cissé… Notre soutien n’est pas lié à la météo des postes que nous pouvons occuper … »

Dans son adresse, il a annoncé son soutien indéfectible au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et à son Premier ministre Boubou Cissé. « Sans ambigüité aucune, nous soutenons le président Ibrahim Boubacar Kéita, nous soutenons le Premier ministre Boubou Cissé. Et nous sommes déterminés à accompagner les efforts qu’ils font. Nous avons décidé, en 2013, de soutenir le président IBK. Et nous avons dit à l’époque que c’est un choix de conviction, c’est un choix de confiance pour lui. Et il n’y a absolument rien qui a changé dans ça. Notre soutien n’est pas lié à la météo des postes que nous pouvons occuper. Notre parti n’a jamais rien demandé en tant que parti. Parce que, pour nous, servir le pays est une dette permanente que nous avons envers le peuple. Chaque fois qu’un de nos cadres est appelé à une fonction, son souci, c’est de bien faire pour réussir sa mission. C’est ce qui s’est passé dans mon cas. Et c’est ça qui se passe aujourd’hui avec notre camarade Alou Berthé (2e vice-président) que je demande de saluer et d’applaudir. Pour moi, il incarne notre parti. Cela fait 29 ans que nous militons ensemble avec Alou Berthé. Il incarne la constance dans son engagement. Et cela n’est pas lié à un poste quelconque. Il est tous les jours dans les activités du parti. Je demande aux jeunes surtout de s’inspirer de son parcours. Je dis toujours qu’on peut être premier militant sans être nécessairement un bon candidat. Nous avons beaucoup de gens qui viennent souvent dire qu’ils sont militants de première heure donc ils ont droit à ceci et cela. Non ! Tous ceux qui sont dans le parti ont le même droit, les mêmes obligations. Il n’y a pas une prime à l’ancienneté dans le parti. Je le dis ici à Ségou et ailleurs pour que vous continuiez de faire de la place aux gens. Parce que le parti a intérêt à avoir en son sein les gens les plus méritants », a-t-il précisé.

Soumeylou Boubèye Maïga a averti les militants du soutien de l’Asma-Cfp aux efforts du président IBK. « Nous allons nous impliquer avec beaucoup d’énergie et beaucoup de vigilance dans le dialogue politique qui va venir, dans les efforts de rassemblement. Parce que le président de la République, quand il a été réélu, dès la proclamation des résultats, avait dit sa volonté de rassembler les Maliens dans le cadre du projet de société pour lequel il avait été élu. Bien sûr, à l’époque, il y avait ceux pour lesquels les élections n’ont jamais de fin. Parce que, pour eux, quand ils n’ont pas gagné les élections la campagne continue. Le président IBK a été persévérant. Il est parvenu avec le Premier ministre à la signature de l’accord politique du 2 mai 2019. Nous considérons que cet accord politique est la phase 2 de la mise en œuvre du Programme pour lequel il a été élu. Parce que nous ne souhaitons pas que le dialogue politique et tout ce qui l’accompagne deviennent aussi une occasion pour diluer les responsabilités ou nous enliser dans l’inaction. Cela n’est pas possible parce que le pays va se stabiliser dans la démocratie en tenant compte du choix des citoyens », a-t-il expliqué.

 

«Nous devons nous rassembler autour des institutions que nous avons élues, à commencer par le président de la République pour que les Maliens se retrouvent entre eux, pour que nous puissions faire face à des adversaires qui ne sont pas étrangers, qui sont parmi nous»

 

Pour le président de l’Asma-Cfp, la situation actuelle du pays oblige les Maliens à travailler à plus d’unité, de rassemblement. Parce que, a-t-il averti, « si nous ne faisons pas attention, le pays peut disparaître. Car il y a des choses qui se passent actuellement chez nous que nous pensions qu’avant il n’était pas possible qu’elles se passent ici. Nous pensions qu’elles étaient pour les gens de la forêt, pour des sauvages. Nous voyons que ce sont des choses qui peuvent arriver chez nous. Et j’avais toujours dis qu’il n’y a pas de problème de Peulhs et de Dogons. Il n’y a pas de problème de Peulhs et de Bozos, il n’y a pas de problème de Bambaras et de Miniankas. Et il faut toujours se poser la question de savoir à qui tout cela profite ? Tout le monde est d’accord maintenant qu’il n’y a pas de problème de communauté chez nous qui motive de telles violences. C’est pourquoi d’ailleurs, à l’avenir, nous ne devrons plus dire qu’il y a eu 100 blessés touaregs, 10 morts peulhs, 10 morts dogons. Car ils sont tous des Maliens. Ce sont des Maliens qui meurent. Donc, si nous-mêmes tombons dans le piège communautaire en faisant référence chaque fois dans nos interventions à l’appartenance ethnique, à l’appartenance religieuse, nous faisons le jeu de nos adversaires. Donc, nous devons nous rassembler autour des institutions que nous avons élues à commencer par le président de la République pour que les Maliens se retrouvent entre eux, pour que nous puissions faire face à des adversaires qui ne sont pas étrangers, qui sont parmi nous. Ce sont nos parents, nos enfants, mais nous devons les combattre. Cela a été toujours très clair dans ma tête. Nous devons les chercher partout et les combattre. C’est comme ça que nous pouvons avancer », a-t-il dit.

« Nous avons fait l’Asma-Cfp pour être une force rassemblement et de conquête »

Il a insisté que son parti inspire confiance. A ce titre, il a invité les militants à inscrire leurs efforts dans cette dynamique pour mériter encore plus la confiance, pour devenir une force de rassemblement, pour devenir une force de conquête. « Nous avons fait l’Asma-CFP pour être une force de conquête. Si les citoyens nous font confiance, tant mieux. Aujourd’hui, grâce à cette confiance à l’Assemblée nationale, nous sommes la 2e ou la 3e force parlementaire. Peut-être aux élections prochaines, nous serons la 1èreforce parlementaire. Sans aucune hésitation, c’est cela notre objectif avec nos alliés. Sinon, ça veut dire que nous nous engageons dans une action en disant qu’on ne cherche pas à gagner. Cela est du ridicule. Nous allons nous y engager pour chercher à gagner. Mais chercher à gagner avec nos alliés pour l’intérêt du pays, pour que le pays puisse avancer », a-t-il affirmé. Il a invité tous les militants de l’Asma-Cfp à faire preuve de courage, de persévérance, de conviction. « Parce que certains pensent que le moment est venu pour eux de marcher sur nos pieds. Il faut leur montrer que cela n’est pas possible », a-t-il conseillé, avant de clôturer la rentrée politique nationale. Sur ce, il a été largement ovationné.

Siaka DOUMBIA – Envoyé spécial

Source:  Aujourd’hui-Mali

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