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Festival Ogobagna : Dix éditions vécues avec une fascinante attraction et la même authenticité

Les rideaux sont tombés sur la 10ᵉ édition du Festival Culturel Dogon, «Ogobagna», le dimanche 2 février 2025. Une fois de plus, l’événement a tenu toutes ses promesses avec une semaine intense marquée par une multitude d’activités culturelles, artistiques et culinaires. Ce festival a permis à la culture dogon de relever le défi de s’ouvrir au monde sans entacher son authenticité.

S’ouvrir ! C’est le propre d’une culture si elle ne veut pas s’éteindre à petit feu à force de ne pas exprimer ses valeurs et d’étaler ses richesses. S’ouvrir et s’enrichir (avec les arts et la culture d’autres terroirs) sans perdre son attrayante authenticité ! C’est le défi que l’association «Ginna Dogon» est en train de relever avec brio à travers «Ogobagna» (Écuelle du roi). Né des Journées culturelles dogons (JCD), organisées à Koro en 2015 pour sauver un patrimoine menacé par l’acculturation et l’insécurité, le «Pestival» (Festival) ne cesse d’impressionner aussi bien son public que les opérateurs culturels du pays et d’ailleurs. À chaque édition, l’initiative gagne en prestige…

Contrairement à beaucoup d’autres initiatives du genre, Ogobagna va au-delà de l’exposition de la culture dogon pour être un tremplin de promotion du Mali dans sa diversité culturelle, artistique… Cet événement œuvre à «réintroduire la tradition dans le mode de fonctionnement actuel de notre pays». Ce qui en fait une «démarche transversale de brassage culturel».

A l’image des Masques du terroir, le festival Ogobagna est toujours d’une fascinante attractivité au fil des éditions
«Tradition et modernité : la santé, la culture, l’environnement et l’architecture au service du développement» ! Tel était le thème de la 10ᵉ édition qui s’est déroulée au «Village» de la Place du Cinquantenaire à Bamako du 27 janvier au 2 février 2025. Une opportunité pour les Maliens et leurs hôtes d’horizons divers de venir côtoyer le Hogon, visiter le Toguna, admirer la créativité d’artisans et d’artistes du pays ; être témoins de la vitalité des masques, de l’efficacité de la pharmacopée du terroir ; savourer l’exquise saveur d’une gastronomie atypique ; trembler avec les assauts des lutteurs traditionnels (un tremplin de cohésion sociale et de dialogue.) ; assister à la course de pirogues, aux dons de sang, à la campagne de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, aux conférence-débats…L’événement a tenu ses promesses en mobilisant la foule plus que par le passé. Rien de surprenant parce qu’on ne cessera jamais d’être fasciné par les masques, les chants et les danses traditionnelles dogon. Pour cette 10ᵉ édition du festival, les organisateurs avaient misé sur plus de 30 000 visiteurs des 200 stands du 27 janvier au 2 février 2025. Vu l’affluence toute la semaine (jour et nuit), avec un «Village» (Place du Cinquantenaire) devenu symboliquement le lieu de rassemblement de toutes les communautés du pays, on a toutes les raisons de croire que cet objectif a été largement dépassé.

«Le festival Ogobagna nous donne encore une fois l’occasion de mieux nous connaître, de nous ressourcer et de parler de paix, de vivre ensemble et de réconciliation dans un contexte socioéconomique, géopolitique et sécuritaire en pleine mutation», s’est réjoui M. Nouhoum Tapily, président de l’Association pour la promotion et la protection de la culture dogon, la bien nommée «Ginna Dogon». Il y a eu de la place pour tout le monde autour de «l’Écuelle du roi» (le sens d’Ogobagna), la grande assiette de nourriture du Hogon (chef de tribu), avec une plateforme d’accueil, un espace ouvert à tout le monde sans distinction aucune pour se réjouir, de nourrir (le ventre et l’esprit), se ressourcer dans la diversité culturelle avec une bonne dose de savoir, savoir-faire et savoir-être ancestraux des Dogons.

En dix éditions, Ogobagna est toujours resté fidèle à sa ligne directrice de «vecteur de paix, d’unité et de cohésion entre les différentes communautés, les divers terroirs artistiques et culturels du Mali». Un prestigieux carrefour de brassage qui a pris sa place dans l’agenda culturel du Mali. Les concepteurs peuvent être fiers de leur bébé, devenu aujourd’hui un tremplin de la «complémentarité du patrimoine culturel malien».

«Nous suivons le festival depuis 10 ans et nous avons participé à 8 éditions. Au fil du temps, nous sommes allés à l’école de la commission d’organisation du festival Ogobagna et nous nous exerçons à organiser un événement de son envergure en essayant à notre tour d’intégrer toutes les autres communautés», a témoigné Ladji Sara, président de l’Union culturelle mamara (les miniankas étaient les invités d’honneur cette année).

La 10ᵉ édition a donc pris fin sous les meilleurs auspices en ouvrant des perspectives prometteuses. Rendez-vous la 11ᵉ édition par la grâce d’Ama, de Dieu !

Moussa Bolly

Source : Le Matin
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