En 2008, Soumaïla Diarra, malade du diabète, a été amputé. Depuis, il est au chômage.
Aux environs de 17 heures, on a croisé Soumaïla Diarra qui boitait dans les ruelles du Centre de lutte contre le diabète. Accompagné par son épouse, le malade était sur le point de rentrer chez lui à Sénou.
Diabétique depuis 1990, c’est au cours de 2008 que le taux élevé du sucre a été détecté dans le sang de Soumaïla Diarra d’où son amputation immédiate. Il n’est plus nouveau parmi les diabétiques. Il est donc mieux placé pour comprendre la cherté du traitement et la condition de vie des diabétiques. Il est membre de l’Association malienne de lutte contre le diabète (AMLD) qui lutte depuis longtemps pour la réduction du coût de prise en charge du diabète. Malgré tout M. Diarra se plaint du coût élevé des médicaments et l’inaccessibilité de certains produits.
« Mes deux pieds sont affectés par les plaies. Je travaille avec ma femme et on fait ensemble le commerce et le nettoyage des structures. Par mois on gagne 30 000 Franc CFA. Chaque jour j’effectue le pansement à 1000 Franc qui n’a rien à voir avec les médicaments nécessaires. Le pansement de mes plaies peut me coûte 30 000 F CFA par mois. Chaque deux ou trois semaines, il me faut une compresse à 1000 F, un Bétadine à 1500 F, une pommade à 1500 F, un coton à 1000 F CFA, des antibiotiques à 7000 francs et l’insuline chaque jour à 6000 francs ».
Conducteur, aujourd’hui amputé de deux pieds, il n’est plus capable d’exercer son métier de chauffeur. « Je fais très attention à mon alimentation. Je ne consomme point du sucre et ma famille m’aide à garder les bons comportements alimentaires. Je prends le thé et les bouillies sans sucres et je mange moins de nourriture riche en calories. Seulement je suis contraint à pratiquer des exercices physiques. Le diabète peut coûter réellement chère dans la vie de l’être humain surtout quand il est aggravé par des plaies. Les autorités ont beaucoup fait mais qu’elles s’impliquent davantage dans la lutte contre le diabète à travers une réduction du traitement du diabète dans notre pays » a-t-il fait savoir.
Ses plaies provoquent des douleurs intenses, l’empêchent souvent de vivre pleinement sa vie au quotidien. Heureusement dans sa famille, tout le monde le comprend et lui sont à ses petits soins.
Dossier réalisé par
Fatoumata Kané
Source: Mali Tribune