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Soumaila Cissé à propos du dialogue politique : “Il ne s’agit pas de faire une déclaration devant la presse et de s’arrêter là…”

 

Le candidat de l’URD à la présidentielle de 2018 partage la volonté du président Ibrahim Boubacar Kéita d’aller au dialogue. Mais, il souhaite que celui-ci pose des actes. Il ne s’agit pas de faire une déclaration devant la presse et de s’arrêter là, dit-il.

 

A l’occasion de la célébration de la fête du 22 septembre, l’honorable Soumaïla Cissé a animé une conférence de presse à son QG de campagne à l’ACI-2000 sur la situation sociopolitique du pays. Se disant toujours président élu, le chef de file de l’opposition a fait son “adresse à la nation du 22 septembre “, avant de confirmer l’arrestation de 10 manifestants de l’opposition dont certains relâchés hier.

Entouré de Me Demba Traoré, Choguel Kokalla Maïga et Paul Ismaël Boro, Soumaïla Cissé est revenu sur l’arrestation de 10 manifestants suite à la caravane organisée vendredi dernier dans les communes de Bamako malgré l’interdiction notifiée à eux par le gouverneur du district de Bamako.

“C’est une atteinte à la liberté de manifester qui est un droit constitutionnel au Mali. C’est aussi une atteinte à la loi sur les partis politiques”, proteste Me Demba Traoré. Selon Soumaïla Cissé, parmi les manifestants tous détenus au 1er arrondissement de Bamako se trouvaient quatre femmes dont une enceinte, une femme qui allaite des jumelles et Michelle Moncourt, âgée de 69 ans.

Pour l’instauration du dialogue politique, Soumaïla Cissé dira qu’en politique, il ne s’agit pas de faire une déclaration devant la presse et de s’arrêter là. “Il faut poser des actes. Et ce sont les actes qui déterminent la bonne foi des uns et des autres. Quand le président tend la main dans les discours et quand il lit les mêmes discours, il dit qu’il s’agit d’une opposition qui est dite républicaine. Au même moment, en bambara, il nous menace. Pas plus tard qu’hier, il tombe dans les invectives et parle de prétendus  démocrates. Quelque part, de quoi s’agit-il ? De quelle main parle-t-il ? Ce que nous attendons, c’est un geste réel qui montre qu’il y a effectivement une main tendue. Ce jour-là, on pourra nous dire vous n’avez pas pris la main tendue. Mais pour le moment, elle est invisible”, affirme-t-il.

Sur la radicalisation de son discours, Soumaïla Cissé soutient qu’il n’en est rien. Pour lui, c’est une question de principe. A Bamako, dit-il, les caravanes sont organisées tous les jours, les concerts en plein air aussi. “Qui ne croise pas les cortèges de mariage les dimanches ?” s’interroge l’opposant. “On ne peut, s’offusque Soumaïla Cissé, dialoguer avec un président qui fait un discours en français pour la communauté internationale et un discours de menace en bambara à l’endroit de ses adversaires politiques”.

S’agissant de la main tendue par IBK, Soumaïla Cissé, estime qu’on ne peut prendre une chose invisible. “La main tendue par IBK est pour le moment invisible”, conclura le chef de file de l’opposition.

Bréhima Sogoba

 L’Indicateur du Renouveau

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