À l’image des forces régulières, les éléments du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) ont défilé cette année. C’est l’acte inédit de la fête de l’indépendance.
C’est une première au Mali que des ex-rebelles défilent aux côtés de l’armée nationale. Samedi 22 septembre 2018, des éléments issus du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) ont participé au défilé de la fête de l’indépendance. Peut-être le début de la fin de la crise du Nord ? Pour beaucoup, c’est un signal fort de la part des plus hautes autorités en faveur des ex-rebelles (Coordination et Plateforme).
Certes, le Moc est constitué d’éléments des FAMa, de la CMA et de la Plateforme, mais qu’ils défilent à Bamako relève d’une véritable prouesse. La composante CMA du Moc qui combattait il y a quelques années l’armée nationale se trouve être son allié dans le cadre de la défense du territoire. Où est le symbole ?
Pour les observateurs, il faut voire la présence des ex-rebelles comme le symbole de la confiance retrouvée entre les ennemis d’hier qui se frottent aujourd’hui afin de préparer l’armée nationale reconstituée selon l’accord pour la paix et la réconciliation.
La tâche est-elle facile ? Ce qui apparait une réussite, c’est surtout l’existence du Moc dans les trois grandes régions du Nord (Gao, Tombouctou, Kidal). Avec l’effectivité du Moc dans ces localités, on peut affirmer que ses éléments seront les premiers à réintégrer l’armée nationale.
Le processus de démobilisation, désarmement, réinsertion (DDR) tant attendu prend corps et sa mise en œuvre dépendra de la volonté des différentes parties signataires.
A. M. C.
L’Indicateur du Renouveau