Le lundi 25 octobre 2021, le premier ministre Abdalla Hamdok, avait été enlevé à son domicile ainsi que certains ministres de la transition après le » coup d’Etat » perpétré contre les autorités de la transition. Mardi 26 octobre, le premier ministre a été libéré et ramener à son domicile. L’information a été donnée par son bureau d’information.
Dans un communiqué rendu public sur la page officielle Facebook du bureau du premier ministre, on déclare : « le premier ministre Abdalla Hamdok et son épouse ont été ramenés mardi soir à leur domicile à Khartoum sous étroite surveillance ». Néanmoins, le communiqué n’a pas mentionné le moindre détail sur son état depuis son arrestation.
Plutôt le mardi, Al-Burhan a démenti, lors d’une conférence de presse, l’arrestation de Hamdok en ces termes « le premier ministre n’a pas été arrêté, il est chez moi pour préserver sa sécurité, il mène sa vie normalement et retournera à son domicile ».
Après le coup d’État, Al-Burhan a tenté de justifier ses décisions en déclarant dans une allocution à la télévision :« l’incitation au désordre et à la violence par les forces politiques, nous a poussés à faire ce qui est nécessaire pour préserver le soudan ». Il a continué en disant « ce que traverse le soudan actuellement est une menace et un danger réels pour les rêves de la jeunesse ».
Rappelons que dans les communiqués distincts, plusieurs forces politiques, après l’action des militaires, ont appelé les citoyens à des manifestions et à la désobéissance civile.
Quant au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, il a réitéré sa condamnation du « Coup d’État » et a appelé à la « libération immédiate du premier ministre et des autres dirigeants civils détenus arbitrairement ».
Notons que le Soudan n’est pas à sa première « Coup de Force ». Omar el-Béchir qui est aussi arrivé au pouvoir après un « Coup d’État en 1956 a aussi été destitué par un « coup d’État » le 11 avril 2019. Et en juillet 2019, les militaires et contestataires signent un accord de transition de trois ans.
C’est durant cette transition de 3 ans que les militaires avec à leur tête, Al-Burhan s’emparent du pouvoir le lundi 25 octobre 2021.
Aussi, faut-il rappeler que selon l’ONU, en août, le soudan a annoncé son intention de remettre Omar el-Béchir à la Cour Pénale Internationale « CPI », réclamé depuis plus de dix ans pour « génocide » et crimes contre l’humanité lors du conflit au Darfour. Darfour avait été secoué en 2003 par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles de minorités ethniques. Une guerre qui a provoqué plus de 300000 morts et 2,5 millions de déplacés sous le régime d’El-Béchir.
Tioumbè Adeline Tolofoudié Stagiaire
Source: LE PAYS