Le groupe rebelle de l’ex-vice président sud-soudanais Riek Machar a accusé samedi l’armée gouvernementale d’avoir violé un cessez-le-feu quelques heures après son entrée en vigueur.
Le porte-parole militaire adjoint de la rébellion Lam Paul Gabriel accuse dans un communiqué l’armée gouvernementale d’avoir lancé samedi matin une attaque contre une position rebelle à Mboro, près de la ville de Wau (nord-ouest).
« Ce matin vers 07H00 (04H00 GMT) les forces du régime en coordination avec les milices JEM (mouvement rebelle soudanais actif au Soudan du Sud) ont lancé conjointement une attaque violente contre une position de la SPLA-IO (rébellion) à Mboro », à environ 40 km au sud de Wau, a ajouté le porte-parole.
« Cela s’est passé quelques heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de l’armée sud-soudanaise (SPLA), Lul Ruai Koang, a assuré ne pas avoir connaissance de tels accrochages.
« Je ne suis au courant d’aucun affrontement dans les zones de Wau et Mboro », a-t-il déclaré. « Nous ne sommes pas à l’offensive ».
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et son grand rival, Riek Machar, étaient convenus mercredi à Khartoum d’un cessez-le-feu « permanent » devant entrer en vigueur dans les 72 heures.
Depuis, les deux personnages clés de la guerre civile qui ravage le pays depuis 2013 avaient ordonné à leurs troupes respectives d’appliquer le cessez-le-feu à compter de samedi à minuit.
Cet accord avait été scellé à l’issue d’un nouveau round de discussions entre les deux principaux protagonistes dans la capitale soudanaise, Khartoum, alors que l’ONU leur avait donné jusqu’à fin juin pour parvenir à « un accord politique viable » sous peine de sanctions.