Les Forces pour la liberté et le changement, colonne vertébrale du mouvement de protestation, ont appelé à « poursuivre la mobilisation » contre le pouvoir militaire après une semaine de sit-in anti-putsch dans Khartoum, la capitale, et ses banlieues. Lundi l’armée avait annoncé qu’elle allait laisser la place à un gouvernement civil.
Une annonce aussitôt dénoncée comme une manœuvre et un simple retrait tactique par l’opposition qui demande toujours la démission du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, celui-là même qui a renversé le gouvernement civil le 25 octobre 2021. De plus, la rue réclame justice pour les 114 morts et les milliers de blessés de la répression du mouvement pro-démocratie. Lors de la « révolution » qui avait renversé en 2019 un autre militaire, le dictateur Omar el-Bechir, les manifestants avaient maintenu leurs sit-ins huit mois durant. Et ils semblent bien déterminés à faire de même cette fois.