Communiqué de la Section ADEMA-PASJ France:
Cher(es) Compatriotes,
Nous sommes tous d’accord pour dire que le Mali traverse une crise multidimensionnelle (sécuritaire, politique, économique, sociale, culturelle… etc.) depuis plusieurs années.
Cette crise a elle-même des origines diverses et variées dont la plus visible et palpable est la faillite des hommes et des femmes politiques traditionnels. Le peuple n’a plus confiance dans ses représentants qui au lieu de s’évertuer à rechercher les solutions aux nombreuses difficultés auxquelles les maliens sont confrontés, ne se préoccupent que de leurs conforts égoïstes et personnels au mépris de l’intérêt général, faisant ainsi mauvais usage du suffrage du Peuple.
Inéluctablement, la situation qui prévaut aujourd’hui était prévisible et inévitable. Des signes annonciateurs comme l’arrogance, la corruption, le népotisme, le détournement des deniers publics sont érigés en système pour appauvrir le pays en toute impunité. Des dossiers judiciaires compromettant des dignitaires et acolytes sont classés sans suite. Ce qui crée une justice à deux vitesses., une justice pour les puissants et les riches et une justice pour les faibles et les pauvres d’où la trahison des idéaux du 26 mars 1991.
Au Mali, nous sommes des maliens avant d’être des chrétiens, musulmans, animistes ou libre-penseur.
Ces « élites », qui nous gouvernent, ont tout appris sauf les Devises de nos ancêtres. Elles ont toutes les qualités sauf le courage, le patriotisme, la probité et la morale.
Elles sont musulmanes ou chrétiennes, portent des tenues blanches, évoquent Dieu sans cesse mais leurs comportements et leurs pratiques au quotidien sont aux antipodes des règles divines et sont absolument abjects et méprisables.
Leurs apparences, c’est comme des loups qui se couvrent de peaux de moutons afin de déjouer la vigilance du troupeau de moutons.
Nos ancêtres qui n’ont été ni chrétiens, ni musulmans, savaient pour autant ce que voulait dire ces vertus qui suivent :
-Mériter la confiance des autres : (Danaya).
-Tenir sa parole:(koumakan).
-Honorer ses promesses ou son engagement pris: (lahidoukan).
-Et rester fidèle à son serment: (kalikan).
Ces dix dernières années ; les maliens n’ont pas eu de bonnes notes quant à la bonne gouvernance du pays, ni la bonne gestion des affaires publiques et du denier public.
Mais depuis 2012, c’est l’État malien qui a périclité. L’unité nationale et l’intégrité du territoire sont sérieusement compromises et menacées.
Quand nous constatons, combien de monde avait contribué deux fois à l’élection d’IBK à la présidence de la république du Mali, et quand nous voyons combien de monde avait participé à la gestion du pays depuis cette date, nous assistons aujourd’hui à d’énormes foules mobilisées dans les rues de Bamako et dans les capitales régionales pour dénoncer les dérives et les injustices du pouvoir, malgré tout, nous aurons toujours du mal à avoir des personnes dignes de confiance in finé.
La Section Adema France fidèle aux principes fondamentaux d’un état de droit, de démocratie, du respect du bien public et le Servir et non se Servir, soutient indéfectiblement le vent nouveau qui souffle sur le pays tout entier et par ricochet le Mouvement de contestation et de révolte populaire contre le pouvoir et la non gouvernance au Mali.
La Section ADEMA- PASJ France adhère à un changement profond dans la gouvernance et en entreprenant des réformes courageuses dont notre pays a cruellement besoin. Le silence assourdissant d’une certaine classe politique face à cette crise est incompréhensible pour notre Section car, cela déroge aux rôles et aux missions dévolus à un parti politique responsable.
Nous sommes en accord avec le M5- RFP en quête de changement au Mali sans violence et sans effusion de sang.
Dans la recherche de solutions de sortie de crise, aucun sacrifice ne sera de trop car il s’agit de sauver la maison Mali. Pour ce faire, la Section Adema France propose au M5 -RFP ce qui suit :
1) La dissolution de l’Assemblée Nationale
2) La démission des conseillers de la Cour Constitutionnelle
3) La composition d’un gouvernement d’Union Nationale de Transition avec la participation de la Diaspora
4) La Création d’une Constituante (Structure de Transition) composée des représentants de toutes les couches socio professionnelles et de la diaspora.
5) Un Premier Ministre avec des Pouvoirs élargis et bien définis, placé sous l’autorité du Président de la Constituante.
6) Éviter une humiliation au président de la république en le maintenant dans une fonction honorifique jusqu’à la fin du mandat.
Tout au long du processus engagé, il faut encore une fois prouver au monde que nous sommes un grand Peuple et une vieille Civilisation, rompus à régler nos problèmes pacifiquement malgré leur acuité
Le gouvernement de la Transition mettra tout en œuvre pour rouvrir tous les dossiers de justice en souffrance dans les tribunaux ou classés sans suite.
La Transition dépoussiéra la Constitution avant l’organisation d’un referendum
La Transition ira jusqu’à la fin du mandat en cours. Sa mission prendra fin après l’organisation et la tenue d’élections présidentielle et législative crédibles, transparentes et libres.
Le scrutin législatif actuel laisse à désirer. Il faut une loi électorale instituant le scrutin législatif uninominal à deux tours et mettre fin au scrutin de listes et aux alliances contre nature. Il faut instituer une circonscription, un député ou instaurer le scrutin à la proportionnelle plus juste et plus équitable.
Vive le M5-RFP
Vive la République.
Vive le Mali.
Fait à Paris, le 26 Juin 2020.
Pour Mamadou CAMARA
Secrétaire Général de la Section par Intérim
Nimétigna DEMBELE.