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Sommet humanitaire mondial d’Istanbul : PLAIDOYER POUR L’AMELIORATION DE L’ASSISTANCE AUX PERSONNES EN DETRESSE

Le président Keita a joint sa voix celles de ses pairs présents à la rencontre pour appeler à l’action afin de mettre fin aux crises, apaiser les souffrances et renforcer la résilience des populations touchées

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Le premier sommet humanitaire mondial des chefs d’Etat et de gouvernement s’est ouvert hier au Centre des congrès d’Istanbul en présence de nombreux dirigeants du monde dont le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et ses homologues africains : Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie et Mamadou Issoufou du Niger. Etaient également présents la chancelière allemande, Angela Merkel, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, l’émir du Koweit, Sheikh Sabah Al-Ahmad-Jaber Al Sabah, les présidents Petro Poroshenko d’Ukraine, les Premiers ministres Daniel Kablan Duncan de la Côte d’Ivoire et Habib Essid de la Tunisie et le prince Moulaye Rachid du Maroc.

Accueillis par le président turc Recep Tayyip Erdogan, hôte du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement ont d’abord posé pour la postérité avant l’ouverture solennelle du sommet. Ils ont également suivi la projection d’un film rassemblant des témoignages poignants sur les souffrances humaines où l’horreur le dispute à l’indignation et au désespoir.

Ce sommet humanitaire mondial n’apportera pas de solutions toutes faites aux crises humanitaires qui agitent le monde actuellement. Mais il entend bien être un plaidoyer pour l’amélioration de l’assistance humanitaire en faveur des personnes en situation de crise humanitaire dans différents pays. A cet effet, les dirigeants du monde entendent mettre à contribution toutes les initiatives et actions afin de répondre aux préoccupations essentielles en la matière.

Aujourd’hui, les personnes qui vivent en situation de crise humanitaire donc de détresse, notamment des femmes et des enfants, espèrent sur une meilleure assistance humanitaire. Or même si beaucoup a été fait en matière de gestion des crises humanitaires, il faut redéfinir les priorités pour aller à l’amélioration de l’assistance humanitaire. Cela est une responsabilité partagée des chefs d’Etat et de gouvernement. A cet effet, ils discuteront des questions stratégiques liées aux crises humanitaires.

Les responsables des organisations humanitaires incitent la communauté internationale à la réaction pour préserver parfois simplement la dignité d’être humain des personnes en nécessité d’aide humanitaire.

Le secrétaire général des Nations unies a rappelé que l’idée de ce sommet à pris corps depuis près de 4 ans et que sa tenue se justifie aujourd’hui par des contraintes imposées à l’assistance humanitaire. Pour lui, l’urgence est encore plus grande parce que plus de 130 millions de personnes ont besoin d’aide pour survivre. Les besoins s’accroissent alors que les ressources sont limitées.

Ban Ki-Moon a rappelé aussi aux chefs d’Etat et de gouvernement présents à Istanbul que les citoyens du monde attendent leurs décisions. Il a souligné à ce propos les objectifs du sommet : réaffirmer l’engagement envers l’humanité et les principes humanitaires, prendre des mesures et jeter les bases d’un engagement, de sorte que les pays et les populations puissent se préparer et faire face aux crises et mieux résister aux chocs. Le sommet vise aussi à partager les meilleures pratiques qui contribuent à sauver des vies dans le monde. Le patron de l’ONU a aussi appelé les dirigeants du monde à prévenir et faire cesser les conflits, respecter les règles de la guerre, ne laisser personne de côté, travailler autrement pour mettre fin aux besoins, investir dans l’humanité.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a expliqué que les crises humanitaires dues aux épidémies (les maladies), catastrophes naturelles et conflits mettent en danger la paix et l’existence de l’humanité. Et de préciser que la douleur ne connaît pas de frontières, de langues, de couleurs ou de races comme pour dire aux dirigeants qu’il est du devoir de tous de contenir en amont la souffrance humaine. « Nous accueillons le plus grand nombre de réfugiés dont 3 millions de Syriens et d’Irakiens. Nous ne fermerons jamais nos frontières aux réfugiés et à autrui », a assuré Recep Tayyip Erdogan.

Après la cérémonie solennelle d’ouverture, le président Keita a pis part à la plénière des chefs d’Etat et de gouvernement au cours de laquelle il a rappelé que ce sommet survient dans un contexte marqué par l’accroissement des besoins humanitaires. « Les défis que cette situation pose au monde recommandent de notre part une vigilance constante et une solidarité accrue afin d’y apporter des réponses appropriées », a plaidé le chef de l’Etat qui a appelé à l’action pour mettre fin aux crises, apaiser les souffrances et renforcer la résilience des populations touchées.

Pour le président Ibrahim Boubacar Keita, il y a urgence et nécessité de renforcer la cohérence et l’efficacité dans les interventions humanitaires à travers la mise en œuvre des quatre documents de référence que sont le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, le Cadre d’action de Sydney pour la réduction des risques et catastrophes et l’Accord de Paris sur le climat signé en avril 2015.

Le chef de l’Etat s’est dit convaincu que la mise en œuvre de ces programmes permettra d’éviter aux jeunes, la pauvreté et la misère qui très souvent les poussent à rejoindre les groupes armés ou les organisations terroristes et criminelles. Évoquant la situation de notre pays, le président Keita a appelé à la solidarité internationale pour la construction des infrastructures de base afin d’apporter aux populations l’éducation, la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Ibrahim Boubacar Keita a réitéré son engagement à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.

Le président de la République a participé aussi à plusieurs tables-rondes de haut niveau, sur les thèmes : « l’exercice des responsabilités pour prévenir et mettre fin aux conflits » et « changer des vies des populations : fournir une aide à l’élimination des besoins ».

Envoyé spécial 

B. DOUMBIA 

 Source : L’ Essor

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